Logo

«L’important cette année, c’est le foot. Les économies, on verra plus tard»

21 octobre 2024 | Texte: Muriel Ambühl, Baden | Photo: Alexander Wagner
Edition N°3813

Mirco Mazzeo a fait le malheur d’un FC Bavois globalement trop imprécis, samedi à Baden. L’ancien portier d’Yverdon Sport, qui aspire à retrouver le monde professionnel, a notamment réalisé quelques belles parades en fin de rencontre pour préserver le 1-0.

Au vu du nombre d’occasions que s’est créé le FC Bavois samedi, on peut légitimement se demander comment le ballon a pu ne pas finir au moins une fois au fond des filets du FC Baden. Deux raisons à cela: le manque de précision des Nord-Vaudois, qui ont tiré à peu près tout autour du but, touchant au passage les montants une poignée de fois, et un très bon Mirco Mazzeo devant le goal alémanique.

Le Vaudois de 24 ans a notamment réalisé une fin de match de feu, alors que les Argoviens évoluaient à dix depuis la 82e. L’ancien portier d’Yverdon Sport a préservé la longueur d’avance des siens en repoussant une frappe d’Idriz Bega à la 86e, avant d’effectuer un double sauvetage trois minutes plus tard, face à Mehmed Begzadic et à Blerim Iseni. Une jolie performance qui a permis à Baden de relancer ses affaires, et a contraint les hommes de Bekim Uka à rentrer bredouilles.

Mirco Mazzeo, vous êtes arrivé à Baden durant l’été, après deux saisons à YS. Comment se passe votre intégration?

Super bien, j’ai été très bien accueilli, même si j’ai vécu une préparation estivale un peu difficile, car j’avais une douleur à un genou. Mais j’ai pu être prêt pour le début du championnat, et mes performances m’aident à m’intégrer. Par contre, je ne parle pas encore suisse-allemand… Il faut que je l’apprenne le plus vite possible!

Après avoir été gardien remplaçant de la première équipe d’Yverdon Sport et avoir joué en match avec la «deux» en 2e inter et en 1re ligue, vous voilà désormais en Promotion League. Cela vous convient-il?

Je suis venu à Baden pour ensuite essayer d’aller le plus haut possible. Car l’Argovie, ça fait loin de chez moi, et les conditions en Promotion League ne sont pas les meilleures. Mon but est d’avoir le plus de temps de jeu possible ici, et de voir où cela me mène, tout en prenant du plaisir. Au début, je faisais un mix entre effectuer les trajets et dormir à l’hôtel mais, depuis le début du mois, je vis en colocation avec mes coéquipiers Samuel Kasongo et Thoma Monney. C’est beaucoup plus simple et moins fatigant. Avant, je faisais l’aller-retour deux fois par semaine entre la périphérie de Morges et ici, soit 2h15 dans chaque sens, avec un arrêt à Fribourg pour poser Thoma et un à Lausanne pour Sam…

Depuis votre départ d’Yverdon Sport, avez-vous pu continuer à vous consacrer entièrement au foot, ou avez-vous dû trouver du travail à côté?

Pour l’instant, je ne fais que du foot, mais vu que le championnat finit plus tôt, je vais sûrement bosser un peu en décembre, car on a trois, quatre semaines de libre. En attendant, j’essaie de faire quelques heures par-ci par-là, mais l’important cette année, c’est le foot. Les économies, on verra plus tard.

Votre rythme de vie a-t-il beaucoup changé, par rapport à ce que vous avez connu à Yverdon?

Oui, parce qu’on avait l’entraînement vers 10h-11h, alors que là, la journée est parfois longue jusqu’à l’entraînement du soir, à 18h. C’est ce qui change le plus. Mais j’essaie de faire des choses constructives, je bosse  par exemple un peu en télétravail pour ma mère, qui a une boulangerie. J’ai toujours été quelqu’un d’actif, donc je me vois mal passer mes journées sur les réseaux sociaux.

Regrettez-vous de ne pas avoir réussi à vous faire une vraie place au sein de la première équipe d’YS?

Non, j’estime avoir donné le maximum, j’ai perdu du poids, j’ai tout fait bien, et ça n’a malheureusement pas payé. J’ai vécu une phase où j’étais deuxième gardien, je me sentais très bien et je devais jouer en Coupe de Suisse, mais finalement, je suis repassé troisième gardien et cela ne s’est pas fait. Ça a été très difficile mentalement. Je crois que j’aurais mérité d’en obtenir un petit peu plus que ce que j’ai eu. Mais je pense que la vie a des plans pour moi, il faut continuer à travailler et on verra ce qui arrive.

Est-ce difficile de conserver le même niveau quand on passe d’une structure professionnelle à une équipe de Promotion League?

En ce qui me concerne, oui. Je pars du principe que si le championnat est relevé et que tes coéquipiers sont très forts, ton niveau va augmenter. Sans dénigrer personne, ni la Promotion League, on voit qu’il y a des choses moins évidentes. Par exemple, le jeu au pied était plus facile pour moi lorsque j’évoluais avec une équipe de Super League, puisque j’ai eu la chance de faire quelques matches amicaux avec YS. Alors oui, il y a quand même un petit changement.