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L’inspecteur forestier jouera «Sol» face au public

11 février 2016
Edition N°1679

Vallorbe – Pascal Croisier va présenter le spectacle «Sol au Monde», demain soir au Casino de Vallorbe. Le résultat d’un travail de longue haleine, avec l’aide de professionnels.

Sol, interprété par Pascal Croisier, prendra ses quartiers sur une estrade installée sur la scène. Un univers duquel il ne sortira qu’une seule fois, précise-t-il. © Michel Duperrex

Sol, interprété par Pascal Croisier, prendra ses quartiers sur une estrade installée sur la scène. Un univers duquel il ne sortira qu’une seule fois, précise-t-il.

Le parcours du Vallorbier Pascal Croisier se façonne dans le bois. Au propre, parce que cet homme de 45 ans a construit sa carrière professionnelle dans le milieu forestier. Mais aussi au figuré, par le biais de son plaisir à évoluer sur les planches.

C’est dans ce second rôle que La Région Nord vaudois l’a rencontré, lundi dernier, au Casino de Vallorbe, où son spectacle «Sol au Monde» sera présenté au public demain.

Si le fait d’être seul face aux spectateurs, suite à une collaboration avec des professionnels, constitue une première pour le Nord- Vaudois, son goût pour les arts de la scène ne date pas d’hier. «Je me souviens qu’à environ 10 ans, je sortais de derrière un rideau blanc tendu à l’entrée de ma chambre pour me produire devant mes parents. Avec ma soeur, nous lisions des poèmes et faisions de la musique lors des fêtes de famille. J’étais à l’orgue et elle à la guitare», évoque Pascal Croisier.

Plus tard, il a officié régulièrement comme major de table, sketches à l’appui, dans le cadre des mariages de ses amis. C’est en 2000, à l’âge de 29 ans, qu’il rejoint le Cabaret de la Tranchée, une troupe combière amatrice proposant, chaque fin d’année, une dizaine de représentations alliant sketches et chansons.

Un vieux rêve

Le spectacle «Sol au Monde» concrétise une démarche que Pascal Croisier avait en tête depuis quelque temps (lire ci-dessous). La représentation de demain consituera l’épilogue d’une période préparatoire de treize mois, lors de laquelle la mémorisation des onze textes de Sol interprétés sur scène n’a pas été la moindre des tâches. «Je les ai écrits une fois. J’ai aussi écouté les textes sur CD lors de mes déplacements en voiture. La difficulté, quand la machine est rodée, est de ne rien oublier, car chaque mot est important pour la compréhension du public», explique l’habitant de Vallorbe. Les réunions avec l’équipe de professionnels ont, quant à eux, été agendés une fois par semaine durant le premier semestre 2015, une fréquence doublée durant la seconde partie de l’année dernière.

Le goût du défi

Pascal Croisier compte sur ses mimiques, sa gestuelle et sa capacité à interagir avec le public pour convaincre. Cette rencontre, qu’il aborde avec un certain trac, est le nouveau fait d’armes d’un homme aimant les défis. En stage dans les Grisons dans le cadre de sa formation en sciences forestières à l’EPFZ, il avait, ainsi, rallié son village natal de L’Orient à la course au terme d’un périple de cinq jours. Il prévoit aussi un quatrième trek dans le Grand Nord avec des amis. Autant de challenges qui contribuent à l’équilibre de celui qui assume la garde des ses enfants deux jours par semaine et officie, depuis 2004, comme inspecteur forestier dans la région pour le compte de l’Etat de Vaud.

 

Le premier spectacle de Pascal Croisier est un succès

«J’aimerais pouvoir jouer ailleurs»

Pascal Croisier voue une grande admiration à Sol, un personnage clownesque joué par feu Marc Favreau, un comédien québécois qu’il a eu l’occasion de rencontrer à Beausobre. Le Nord-Vaudois avait envie de le faire découvrir ou redécouvrir sur scène. «L’oeuvre de Sol est fantastique. Ses textes sont remplis de figures de style. Il joue avec les mots et pose un regard de gosse sur les inégalités de ce monde», explique Pascal Croisier. Dans le cadre de sa démarche, le comédien amateur a pu compter sur l’appui de quatre personnages du monde du spectacle. Mélanie Wenger, de Vaulion, a pris en charge la mise en scène, assistée par Jean-Philippe Henchoz, du Brassus. La scénographie a été confiée à Yves Christinet, et Claude Falcy s’est penché sur les lumières. Le succès est au rendez-vous: plus de 300 réservations ont déjà été enregistrées, alors que Pascal Croisier en espérait 150, voire 170. Le spectacle de demain affiche complet, mais le comédien invite les gens à téléphoner au 079 760 60 39 ou à envoyer un mail, via le site www.artpig.ch, dans l’optique d’une deuxième représentation. «J’aimerais pouvoir jouer ailleurs», explique-t-il.