L’opération sauvetage est différée
6 février 2015Football – Challenge League – Le Mont devait reprendre à Winterthour ce week-end. Le match a été renvoyé, mais Claude Gross et son équipe son prêts à en découdre. Pour cela, le club vaudois a misé sur la profondeur.

Pour Claude Gross et le FC Le Mont, la reprise est retardée d’une semaine. Au moins, car il n’est pas sûr que le terrain de Baulmes soit praticable dans une semaine.
La neige a eu raison de la reprise du championnat pour Le Mont, mais pas de l’enthousiasme de Claude Gross. Après cette toujours longue pause hivernale, l’entraîneur du club exilé à Baulmes est impatient à l’idée d’en découdre, alors que son équipe compte quatre points d’avance sur la lanterne rouge Bienne.
Votre match du week-end, à Winterthour, est renvoyé. Cela vous arrange-t-il?
Oui et non. Une semaine de plus de préparation n’est pas un luxe. On a quelques malades, quelques pépins, mais on n’est sûrement pas les seuls. D’un autre côté, il faut bien démarrer à un moment et, à cette date, Winterthour n’est certainement pas encore rôdé. Peut-être le sera-t-il dans quelques semaines, quand on l’affrontera.
Sentiez-vous votre équipe prête pour la reprise?
On était prêts à aller au combat. Après, on n’a pas vu l’herbe de toute la préparation. On a d’abord été accueillis à Prilly, puis à Vidy. Au moins, on a pu s’entraîner au complet, contrairement à l’été passé, où des joueurs sont arrivés en cours de route.
Avec cinq arrivées et autant de départs, Le Mont a été très actif sur le marché des transfert. Etait-ce une nécessité?
Rego ou Madou ont voulu changé d’air, il fallait les remplacer. La force de l’équipe, lors des années des promotions, c’était sa profondeur. Les joueurs, sans adversité, finissent par s’endormir. La concurrence amène aussi du rythme à l’entraînement, et on joue comme on s’entraîne. Alors, comme le onze de base n’était pas évident à améliorer, on a voulu amener cette profondeur. J’ai aujourd’hui plus de possibilités. J’ai toujours dit que quand on perd un joueur, on essaie de le remplacer par plus fort.
Vous êtes donc satisfait de vos emplettes.
Oui, on a recruté des joueurs confirmés, qui ont déjà prouvé leur valeur. Zambrella, par exemple, aura besoin d’un peu de temps pour retrouver le rythme, et il ne doit pas se reblesser, mais peu de joueurs, en Challenge League, ont un parcours comme le sien.
Vous avez compensé les départs de Nsilu et Madou, en attaque, par l’arrivée de Dubajic, de Lugano. Que pouvez-vous nous en dire?
On avait plusieurs pistes. Dubajic est quelqu’un qui connaît bien le championnat et qui peut nous amener ce qui nous manque: la finition. A Lugano, il y avait une grosse concurrence, mais il a fait des choses intéressantes quand il a joué.
Avec lui et Mustafi, vous n’avez que deux attaquants. N’est-ce pas un peu court?
S’ils sont de qualité, c’est suffisant. Si nécessaire, on s’adaptera. Un Alvarez peut jouer en pointe, par exemple. Toutes proportions gardées, Barcelone a déjà joué sans vrai attaquant.
Vous avez utilisé plus de trente joueurs cette saison. Cela ne nuit-il pas au rendement de l’équipe?
On est le néo-promu, on n’avait pas un groupe établi depuis plusieurs années. Alors il a fallu construire avec nos moyens, faire des ajustements. Mais depuis la moitié du championnat, on a trouvé une belle stabilité, et ça s’est vu dans les résultats. Les cinq changements de la trêve, ce n’est pas énorme. On amène de la concurrence à un groupe qui fonctionnait bien.
Vous êtes toujours à la tête de l’équipe, alors que la rumeur de votre départ a enflé avant la pause. Est-ce dire qu’entre vous et le président Serge Duperret, la hache de guerre est enterrée?
Elle n’a jamais été déterrée! Et à aucune moment, je n’ai émis le désir de partir. Ce n’est pas mon genre. Je vais jusqu’au bout de ma mission, qui est le maintien. Il n’y avait pas lieu de polémiquer.
Comme vous, Bienne a été très actif sur le marché des transferts…
Je suis toujours surpris. On nous dit que Bienne a des gros soucis financier et, droit derrière, cinq joueurs sont engagés. Mais je ne regarde pas plus Bienne que Chiasso ou un autre. Tout ce qui m’intéresse, c’est qu’il y ait une équipe derrière nous au final.
Combien de points pensez-vous qu’il faudra pour le maintien?
Je n’en ai aucune idée. Disons que si on fait environ un point par match, pour arriver à 36, on sera sauvé. Il faudra donc en gagner une vingtaine, en faire un peu plus qu’au premier tour. Je pense que c’est jouable. Jusqu’ici, on n’a volé des points à personne. On a, par contre, manqué de réalisme: sur six nuls, on méritait quatre fois la victoire, notamment lors des deux matches contre Lausanne. C’est à nous de corriger cela.
Le mercato du Mont
Arrivées: Bojan Dubajic (attaquant, Lugano), Numa Lavanchy (milieu, Lausanne), Jérôme Martin (défenseur, Tarbes/FRA), Hélios Sessolo (milieu, Young Boys M21), Fabrizio Zambrella (milieu, ex- Lausanne)
Départs: Do Miguel Kamba (attaquant, ?), Frank Madou (attaquant, Etoile Fréjus Saint-Raphaël/FRA), Evan Melo (milieu, ?), Ange Nsilu (attaquant, Yverdon), Fabio Rego (défenseur, Stade-Lausanne-Ouchy)