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L’opération Vercingétorix est passée par Yverdon-les-Bains

14 juin 2013

Dans le but de favoriser la reddition d’armes privées ou démilitarisées, les autorités cantonales organisent des points de collecte.

Des obus ont été rapportés mercredi matin.

C’est dans l’abri PCi de la Marive, à Yverdon-les-Bains, qu’a été offerte, par les autorités cantonales, la possibilité aux habitants de la région de venir se débarrasser des armes privées ou démilitarisées en leur possession. Une récolte qui avait lieu, pour la première fois dans la Cité thermale, dans le cadre de l’opération Vércingétorix qui tente de répondre aux inquiétudes des citoyens quant au contrôle et au suivi des armes.

A noter que, gratuite et volontaire, elle ne revient pas sur le refus par le peuple de l’initiative sur les armes en 2011.

Une récolte qui, le temps d’une matinée, aura permis de récupérer, entre autres, une vingtaine d’armes et deux obus de 35 centimètres, jusqu’ici utilisés comme décoration. Un «butin» qui s’ajoute aux 481 armes et 100 kilos de munitions déjà rapportés à l’arsenal de Morges et dans les postes de Gendarmerie, depuis le mois de janvier.

Surtout des mousquetons

«Ce sont principalement des personnes à partir d’une cinquantaine d’années qui viennent», explique Alain Roy, responsable des armes, à qui il incombe de vérifier et de sécuriser chaque arme rapportée. Des armes, en majorité des vieux mousquetons mercredi à Yverdon-les-Bains, dont les propriétaires se débarrassent principalement pour deux raisons.

D’abord «par peur qu’il arrive un drame, avec tout ce qui se passe ces temps», comme l’explique une femme qui accompagne son époux, les bras chargés de quatre armes. Et deuxièmement, car il s’agit souvent «d’armes en possession de la famille depuis plusieurs générations et qui traînent au galetas», comme l’explique un quinquagénaire qui ne cache pas sa peur que ses armes soient un jour volées. Une opportunité de se séparer de ses armes dans des conditions favorables qui n’est pourtant pas du goût de tous.

À l’instar de ces trois personnes qui, hier, ont vainement tenté de venir en racheter à vil prix. Impossible puisque, une fois rapportées, ces dernières sont vouées à la destruction. «C’est stupide! Moi je fais du tir et lorsqu’on sait combien certaines armes coûtent, ce n’est vraiment pas très écologique de ne pas les vendre et, ainsi, leur donner une seconde vie», peste une passionnée d’armes avant de repartir bredouille.

Pour information, une seconde collecte d’armes aura lieu à Yverdon-les-Bains, à la rue de l’Arsenal, le 10 octobre prochain de 14h à 18h30.

Raphaël Muriset