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Luis Pimenta, un leader confiant
©Michel Duperrex

Luis Pimenta, un leader confiant

7 septembre 2017 | Edition N°2076

Football – Promotion League – Si l’attaquant a quitté le professionnalisme en signant au FC Bavois, il n’arrive pas en préretraite pour autant. Grâce à son expérience et ses buts, il espère aider son équipe.

L’ex-Montain prépare activement sa reconversion. Mais, sur le terrain, il veut encore être performant pendant un ou deux ans. ©Michel Duperrex

L’ex-Montain prépare activement sa reconversion. Mais, sur le terrain, il veut encore être performant pendant un ou deux ans.

En engageant Luis Pimenta durant le mercato estival, Jean-Michel Viquerat -le président du FC Bavois- a assurément réussi un gros coup. Si cette arrivée est évidemment une plus-value pour la formation de Bekim Uka, l’attaquant portugais sort également gagnant de ce transfert. Car, à 31 ans et sans contrat depuis le retrait du FC Le Mont de Challenge League en fin de saison dernière, le buteur a dû se mettre à la recherche d’un nouveau club. Et il avait des exigences bien précises pour ce nouveau challenge.

 

Luis Pimenta, comment êtes-vous arrivé aux Peupliers ?

 

Mon transfert à Bavois s’est déroulé quelque peu bizarrement. Le président -qui cherchait un attaquant- et une de mes connaissances se sont rencontrés lors d’un repas. Mon ami a alors glissé à Jean-Michel Viquerat que j’étais prêt à évoluer en Promotion League. Une fois le contact établi, tout est ensuite allé très vite, et j’ai signé quelques jours plus tard.

 

Pourquoi ce choix ?

 

A la fin de l’aventure au Mont, j’ai pris la décision d’arrêter le foot professionnel, malgré des offres de Challenge League (ndlr : de Chiasso et Winterthour). Mais je voulais me faire plaisir en continuant à jouer dans une ligue où le niveau est correct. Je souhaitais également rester à proximité de Lausanne et de mon domicile, car j’ai déjà suffisamment voyagé durant ma carrière. Bavois était donc le club parfait.

 

Est-ce en quelque sorte une transition vers votre après-carrière ?

 

Je souhaite rester dans le milieu du football. Par conséquent, j’ai commencé à suivre des cours d’anglais pour préparer ma reconversion. Je parle, d’ailleurs, déjà plusieurs langues : portugais, italien, espagnol, allemand et français. Sportivement, et tant que mon corps tiendra, j’espère poursuivre ma carrière de footballeur à ce niveau, en tous les cas durant encore une ou deux saisons.

 

Deux mois après votre signature, quelles sont vos premières impressions sur votre nouvelle équipe ?

 

Je suis content de mon choix. Je connaissais déjà plusieurs joueurs, l’acclimatation s’est donc bien passée. L’ambiance est bonne dans ce club familial, qui ressemble à ce que j’ai connu au Mont.

 

Pour rebondir sur votre club précédent, comment avez-vous vécu l’épilogue de la saison dernière ?

 

C’était compliqué pour nous, les joueurs. Nous ne nous attendions pas du tout au retrait de l’équipe, car nous faisions le travail sur le terrain. Surtout, nous avons appris la nouvelle dans les journaux.

Personnellement, je comprends la décision du président Serge Duperret. Il était plus raisonnable de s’arrêter au terme de l’exercice, plutôt que d’en recommencer un autre sans avoir la garantie de pouvoir le terminer. Mais, il est vrai que le dernier mois a été compliqué, étant donné qu’il nous restait encore cinq ou six matches à disputer. Nous ne devions pas nous laisser aller, car nous voulions, malgré tout, nous sauver sportivement, chose que nous avons faite.

 

Vous arrivez à Bavois avec votre «nom» et votre expérience. Quelles sont les attentes placées en vous ?

 

Avant tout, et en tant qu’attaquant, le club souhaite que je marque des buts. J’ai également été engagé pour amener mon expérience, au même titre qu’Arnaud Bühler. Nous devons aider le groupe et les jeunes joueurs dans les moments plus difficiles, afin d’éviter à l’équipe un championnat aussi délicat que le dernier. Le coach attend plus de moi sur le terrain qu’en dehors, car ce n’est pas dans ma nature de prendre la parole dans les vestiaires.

 

Malgré la volonté de rapidement obtenir le maintien, le début de saison ne répond pas tout à fait aux attentes, avec sept points engrangés en six matches…

 

Nous avons déjà affronté des clubs qui visent la montée, comme Kriens et Stade Nyonnais. Nous avons du potentiel et je pense que d’ici quelques matches, notre équipe sera plus stable. La victoire contre United Zurich, samedi dernier, nous a fait du bien, après qu’on a bêtement perdu des points lors des premières rencontres. D’un point de vue personnel, il est vrai qu’actuellement j’ai un peu la poisse devant la cage adverse, mais je suis persuadé que les choses vont changer et que mes buts aideront l’équipe à se maintenir le plus rapidement possible.

 

De quoi votre formation a-t-elle besoin pour décoller ?

 

Il nous manque de l’expérience dans quelques situations, mais je suis persuadé que ça va venir. On pointe également du doigt notre manque d’efficacité, mais je préfère constater que nous nous procurons des occasions. Les buts suivront automatiquement.

 

Comment voyez-vous la suite de la saison ?

 

Je découvre cette ligue et je constate que tout le monde peut battre tout le monde. Malgré notre début de championnat, nous visons un peu plus haut que le ventre mou. Ce d’autant plus que le président a investi davantage que les autres années.

 

Aucun regret sur sa carrière

 

Le parcours professionnel de Luis Pimenta semble irrémédiablement se trouver derrière lui. A 31 ans, et au moment de regarder dans le rétroviseur, celui qui a grandi en admirant Luis Figo et Ronaldo -le Brésilien- assure n’avoir aucun regret. «Je suis plutôt fier de ma carrière. J’ai pris de bonnes décisions, mais aussi de mauvaises, comme lorsque j’ai quitté Lausanne et la Super League pour Beira-Mar et la deuxième division portugaise (ndlr : en 2014). Pour moi, c’était un rêve de jouer dans mon pays. Malheureusement, cette expérience s’est mal déroulée.» A l’inverse, Luis Pimenta aime se souvenir de son passage à Chiasso, en 2013 : «Nous avions terminé 4es, alors que personne n’avait misé sur nous. J’y ai d’ailleurs vécu une saison prolifique, inscrivant quatorze buts. Je retiendrai également l’épopée en Coupe de Suisse avec Lausanne, malgré la défaite 6-0 en finale.»

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Chris Geiger