L’US Yverdon assure l’essentiel

Les Yverdonnoises ont démarré leur tour de relégation de façon idéale en disposant de Köniz, samedi, sur la plus petite des marges (32-31).

«J’ai dû me résoudre à élever un peu la voix dans le vestiaire à la mi-temps. Je n’ai pas pour habitude de procéder de la sorte mais, pour ce match, c’était nécessaire. Visiblement, cela a eu l’effet escompté», souriait Yann Thoulouze, entraîneur de l’USY, après la victoire de ses protégées samedi face à Köniz.

Ce premier match de l’année, qui rimait également avec entrée en lice des Nord-Vaudoises dans le tour de relégation de 1re ligue, a en effet bien failli prendre une tout autre tournure. Peut-être légèrement trop sereines à l’heure d’affronter une formation qu’elles avaient déjà dominée à deux reprises l’automne passé, les pensionnaires de la salle Léon-Michaud sont passées à côté de leur début de rencontre.

Retour compliqué

Mises en difficulté par la réussite presque insolente des visiteuses dans les phases offensives,  Maélie Jara et ses coéquipières ont bien failli se laisser distancer au tableau d’affichage, avant de parvenir à redresser la barre lors du deuxième acte.

Cette victoire importante, malgré une entame de match en dilettante, satisfaisait Nadia Werro, l’expérimentée numéro 7 de l’USY, qui sait toutefois que son équipe doit encore monter en puissance: «Nous avons eu une trêve assez longue depuis mi-décembre. Les jambes étaient plutôt lourdes en début de partie et cela s’est ressenti. Heureusement, on a pu compter sur deux excellentes gardiennes, qui ont réalisé des parades  décisives à des moments clés. Cela nous a permis de regagner confiance et de finalement prendre le dessus.»

Yann Thoulouze attend cependant davantage de ses troupes, qui, malgré une belle réaction d’orgueil, ont semblé dépassées par instants: «Je n’aime pas imposer des schémas de jeu à mes joueuses et les faire simplement répéter une partition qu’elles ont apprise par cœur durant les entraînements. Je veux pouvoir compter sur des filles intelligentes, capables d’identifier les situations de jeu et de faire des choix lucides. Cela prend du temps, d’autant plus que je prône un jeu tourné vers l’offensive, mais cela commence à venir, petit à petit. Contre Köniz, ça a passé d’un cheveu, mais face à Carouge, il nous faudra montrer un autre visage.»

Après un début de championnat en demi-teinte, les joueuses de la Cité thermale devront aller chercher un petit supplément d’âme pour terminer au 1er rang de leur poule, l’objectif avoué pour cette fin de saison. De quoi se maintenir sereinement.