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Marc Setz de retour au bercail

19 juillet 2019 | Edition N°2543

Près de douze ans après son départ, le Chavornaysan défendra à nouveau les couleurs du BC Yverdon. Le badiste de 31 ans, qui devrait évoluer en 1re ligue et en LNB, espère retrouver son meilleur niveau et aider le club de la Cité thermale à atteindre ses objectifs.

Le Badminton Club Yverdon vit certainement ses plus belles années. L’équipe fanion milite depuis de nombreuses saisons en LNA et rêve toujours de s’offrir son premier titre de champion. Les formations de LNB et de 1re ligue ne sont pas en reste. Elles ont chacune obtenu une 2e place lors du dernier exercice dans leur catégorie respective. Toutes deux vont pouvoir compter sur un renfort de choix en la personne de Marc Setz. Le Chavornaysan, bien connu de la maison pour y avoir été formé et avoir défendu ses couleurs pendant environ dix ans, apportera toute sa gnaque et son habituelle bonne humeur.

«Normalement, je devrais évoluer en 1re ligue. Je vais peut-être également disputer quelques rencontres en LNB. Il faudra voir si j’ai le niveau, bien évidemment. Il y a pas mal de bons joueurs qui poussent derrière», glisse le menuisier-charpentier de 31 ans.

Dix ans au BCY

L’histoire entre Marc Setz et le BC Yverdon ne date pas d’hier, mais bien d’une autre époque où le centre que l’on connaît aujourd’hui n’existait même pas encore. C’est à l’âge de 9 ans qu’il décide de suivre sa grande sœur Martine au centre de Montagny et débute sous la houlette de l’entraîneur à succès en ce temps-là, Lawrence Chew. «Il y avait beaucoup de jeunes à cette période. On était une quinzaine et on jouait dans une super bonne ambiance. J’ai tout de suite croché, se remémore le badiste nord-vaudois. De toute manière, une fois qu’on a commencé le badminton, on ne peut jamais arrêter. C’est un sport où on peut prendre du plaisir à tout niveau, que ce soit en compétition ou avec des amis à la plage.»

Avant son départ, Marc Setz a connu de nombreux succès et des promotions au sein d’une belle génération. «On était un bon groupe qui a connu une montée en 3e, puis en 2e ligue. Quand finalement nous sommes montés en 1re ligue, le club avait décidé de me laisser en 2e ligue pour une saison, afin d’assurer le maintien de la formationq qui s’y trouvait. Je devais rejoindre l’échelon supérieur l’année suivante. Finalement, cela ne s’est pas fait et j’ai décidé d’aller voir ailleurs», explique-t-il sans aucune amertume.

Chez «l’ennemi» lausannois

Si le retour de Marc Setz détone autant, c’est qu’il a mis du temps avant de revenir à la maison. Pendant douze ans, le Nord-Vaudois a écumé des clubs romands, principalement en région lausannoise, comme le Badminton Rudi Team ou encore le Badminton Club 4 Fun. Son parcours lémanique l’a notamment vu évoluer au sein de l’équipe du rival cantonal, le Badminton Lausanne Association, alors pensionnaire de LNB. «Je pense que c’est à cette période que j’ai connu mon meilleur niveau. Ma première saison en 2e division, je l’ai prise comme un défi personnel afin de me pousser au maximum et de voir jusqu’où je pouvais aller», détaille celui qui a rencontré sa femme et la mère de son enfant grâce au badminton, lors de son passage au Rudi Team.

Reprendre le goût du jeu

«J’ai toujours détesté les gens nonchalants sur un court. Je m’étais tellement poussé pendant ces années en LNB à Lausanne que, dans les tournois, je commençais à avoir l’attitude que je n’aimais pas voir. Se rendre compte qu’on devient la personne qu’on ne souhaite pas être, ça m’a amené à reprendre les bases et à retrouver le plaisir en jouant ailleurs», affirme Marc Setz, désireux à ce moment-là de limiter la cadence. C’est au sein du Badminton Club 4 Fun, en 3e ligue seulement, qu’il reprend finalement le goût du jeu. Avec un entraînement axé sur le plaisir et dans une division bien inférieure à son standing, le Chavornaysan ressent toutefois rapidement un vide: «Je me suis rendu compte que le haut niveau me manquait. À Yverdon, je vais essayer de me réentraîner à fond pour être le plus à l’aise à la fin des tournois. Dans certains clubs, j’étais le meilleur joueur. C’était difficile de progresser. Ici, j’aurai des partenaires d’entraînement de luxe. Je serai peut-être le huitantième meilleur», glisse, hilare, Marc Setz. Il espère pouvoir disputer entre cinq et dix tournois en plus des interclubs pour cette saison 2019-2020.

Si le badiste spécialiste de double promet de reprendre les choses sérieuses, il se limitera à un entraînement hebdomadaire. Pas de quoi décourager celui qui base son jeu sur la puissance et l’explosivité: «En termes de motivation, je suis toujours à fond, je ne lâche jamais rien!» Les futurs adversaires du BCY n’ont qu’à bien se tenir.

Florian Charlet