Logo

La mécanique d’art à la portée de tous

1 mars 2018 | Edition N°2196

Sainte-Croix  –  Soucieux de transmettre un savoir-faire authentique, le Centre international de la mécanique d’art (CIMA) et ses divers partenaires lancent une nouvelle formation afin d’appréhender ce métier méconnu.

Nicolas Court (à g.), Denis Flageollet et François Junod souhaitent créer «un pont entre l’art et la technologie de la mécanique» grâce à ce nouveau cursus qui s’échelonnera sur quatre semaines. © Carole Alkabes

Réaliser des boîtes à musique, des automates d’art, des oiseaux chanteurs, mais aussi des pièces d’horlogerie requiert tout un savoir-faire artisanal et technologique. Soucieux de perpétuer ce patrimoine, le Centre international de la mécanique d’art (CIMA), le Centre professionnel du Nord vaudois (CPNV), Perform, une organisation spécialisée dans la formation continue, et les artisans locaux proposent une nouvelle formation qui permet d’acquérir des compétences de base afin d’appréhender les métiers liés à la mécanique d’art.

«Notre région détient un riche patrimoine qui a contribué à l’essor industriel d’entreprises comme Bolex, Hermès, Paillard ou Thorens, rappelle Franklin Thévenaz, syndic de la Commune. Ce cursus succinct et unique rassemble des artisans réputés et des centres techniques à la pointe pour former des énergies inédites et créer de nouveaux talents.»

Habile de ses dix doigts

Pour suivre cette formation dispensée par des maîtres-artisans locaux, aucune connaissance préalable n’est requise. «Même avec deux mains gauches, on peut acquérir des compétences théoriques et pratiques dans la mécanique d’art», sourit Denis Flageollet, horloger sainte-crix passionné et fer de lance, avec d’autres, du projet. Toutefois, ce cursus s’adresse plus particulièrement aux diplômés des écoles d’art et des écoles techniques, aux designers, aux conservateurs de musées, aux artisans bijoutiers, aux joailliers et aux horlogers.

Même s’il n’y a pour l’heure aucune inscription, Pierre Fellay, directeur de Perform se veut optimiste: «Nous allons contacter les différentes entreprises régionales, car notre but consiste à accueillir 8 à 10 participants.»

Un cours pilote de 160 heures sera dispensé du 9 juillet au 3 août prochain et permettra à tout un chacun d’acquérir ce type de connaissances. Des visites dans des lieux emblématiques de la mécanique d’art seront également proposées. Les participants devront s’acquitter d’un montant de 5900 francs pour acquérir ce savoir-faire.

Si le succès est au rendez-vous, l’étape suivante consistera à proposer une formation plus pointue avec une spécialisation technique liée à un métier de précision ou d’art appliqué de 1600 heures. Dans ce cas, les artisans locaux travailleront en étroite collaboration avec des hautes écoles.

 

Valérie Beauverd