Mesures de circulation très contestées

Si les commerçants ont apprécié que la Municipalité ouvre le dialogue, ils continuent à considérer que la mise en sens unique de la rue d’Orbe constitue une erreur grossière.

La Municipalité d’Yverdon ne veut pas d’un tourner à droite...

Une délégation de la Municipalité d’Yverdon-les-Bains, composée du syndic Daniel von Siebenthal et des municipaux Nathalie Saugy, Paul-Arthur Treyvaud et Jean-Daniel Carrard, municipal en charge des relations avec le groupe Commerce de la SIC, a rencontré lundi après-midi à l’Hôtel de Ville d’Yverdon-les-Bains les représentants des commerçants, mécontents des mesures de circulation mises en oeuvre récemment, notamment dans le secteur de la rue d’Orbe.

Attendre les résultats des études

Les commerçants ont clairement demandé la suppression de l’interdiction de tourner à droite de la rue de Neuchâtel à la rue d’Orbe, sans succès. La Municipalité, en réalité la majorité de gauche qui la contrôle, ne veut pas revenir en arrière, du moins durant une phase-test qui devrait durer quelque trois mois.

A cause de Mobilis

Le principal argument de l’Exécutif réside dans la nécessité de prendre cette mesure pour faciliter la circulation des bus, dont la fréquence de passage a sensiblement augmenté avec l’extension au Nord vaudois, mi-décembre, de la communauté tarifaire vaudoise Mobilis.

Cela dit, les différentes parties ont convenu de poursuivre le dialogue dans le cadre d’un groupe de travail qui se réunira régulièrement. «La Municipalité demande aux commerçants d’être patients.Il faut laisser ces mesures un certain temps pour juger effets. Des comptages ont été mis en place et des études lancées», explique Jean-Daniel Carrard, municipal délégué au groupe Commerce.

Espoir dans le dialogue

De manière générale, la création d’un groupe de travail est considérée comme une avancée. «Le dialogue est ouvert. J’ai le sentiment que nous avons été entendus, même si le voeu de voir la rue d’Orbe rouverte au trafic n’a pas été réalisé. Mais le master plan est une ébauche sur laquelle on peut discuter», explique Laurent Gabella, président de la SIC.

L’ouverture du dialogue est aussi considérée positivement par la Migros, même si sa requête, formulée par écrit à la Municipalité, n’a pas, encore (?), trouvé grâce. «Nous avons formulé une demande claire, celle de revenir sur cette situation et de rouvrir la rue d’Orbe. La Municipalité ne paraît pas décidée à revenir en arrière. Mais pour nous, il n’y a pas d’autre solution. On ne peut pas être satisfait de la manière dont tout cela s’est fait. Mais nous considérons qu’il faut poursuivre le dialogue. Et il nous paraît aussi très important que la SIC joue son rôle», relève Bernard Durussel, chef des ventes à Migros Vaud.

La Migros a elle aussi écrit à la Ville d’Yverdon

Selon Vassilis Venizelos, la Migros se frotterait les mains en prenant connaissance des réclamations de Coop, qui déplore la baisse du chiffre d’affaires au Centre Bel-Air. Le conseiller communal Vert peut déchanter. La Migros a elle aussi écrit à la Municipalité pour demander la suppression de l’interdiction de tourner à droite à la rue d’Orbe, depuis la rue de Neuchâtel. «Nous avons une perte de clientèle et une perte de chiffre d’affaires, peut-être moins importante que celle de Coop. On se retrouve face à un certain nombre de clients insatisfaits», explique Bernard Durussel. Et le chef régional des ventes de Migros Vaud d’ajouter: «La vie d’un centre-ville se mesure aussi avec son activité commerciale. Envoyer les clients hors d’Yverdon n’est pas sain pour la vie de la commune!»