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Moins de vin par producteur vaudois

11 juin 2012

A la suite de la récolte 2011 et au regard des stocks actuels, les quotas de production du vignoble vaudois ont été légèrement diminués afin de soutenir les prix et la qualité. Une décision d’importance pour les viticulteurs.

Les viticulteurs vaudois produiront moins de vin en 2012.

S’il est une question épineuse dans le monde de l’économie vaudoise, c’est bien celle de la quantité de vin produite! Comment planifier au mieux la prochaine récolte? Les chiffres sont une chose, mais la réalité du terrain en est une autre. Chaque baisse ou chaque hausse de la production planifiée doit ainsi être pensée en prenant en compte un paramètre imprévisible: la météo et ses conséquences sur une récolte. Si l’Etat décide de baisser les quotas et qu’une tempête de grêle détruit les récoltes, le résultat sera catastrophique. Si l’Etat décide d’augmenter les quotas et que la production est idéale, les stocks augmenteront et les prix baisseront. Chaque année, le Département de l’économie fixe ainsi les quotas de production pour les divers crus de chaque région viticole. Ces droits de production, exprimés en litres de vin clair par m2 de vigne, représentent les volumes maximaux pouvant être encavés pour la récolte.

La décision pour l’année à venir? Le Département de l’économie a décidé de diminuer légèrement les quotas de production viticole en 2012. Selon les termes exacts employés par le Département, «cette décision traduit l’attention que porte le Canton à la promotion de l’excellence des vins vaudois». Celui-ci est en effet «très attaché à la vocation du vignoble vaudois de produire avant tout des vins de classe 1», c’est-à-dire les fleurons du vignoble vaudois: appellations d’origine contrôlée, Grands crus et Premiers Grands crus.

Conséquences d’une bonne année

Après la récolte 2011, de qualité, mais plus abondante que celles des années précédentes, la diminution des quotas 2012 doit contribuer à adapter la production au contexte de stocks importants et atténuer ainsi le risque d’érosion des prix, mais aussi favoriser la qualité de la production.

Les décisions cantonales ont été prises après une large consultation menée par le chef du Département de l’économie auprès de l’interprofession qui regroupe les représentants des producteurs, des encaveurs, des coopératives et des négociants.

2.7 % en moins

Cette baisse de volume, si elle semblait nécessaire, ne sera bien sûr pas sans conséquence. Le Canton «salue ainsi les efforts consentis par les vignerons. Cette adaptation des volumes est ainsi assurée solidairement par l’ensemble des régions viticoles».

Les aléas climatiques, qui peuvent créer un décalage avec certaines projections en termes de volumes de production, ont naturellement été pris en compte et la réduction des quotas reste modérée. Sur l’ensemble du canton, le maximum de la production vinicole autorisée par les quotas diminue donc en 2012 de 2,7 % par rapport à 2011.

Timothée Guillemin