Chavornay – Elle avait envoûté le jury et le public lors de son passage dans «The Voice». Quatre mois plus tard, Amandine est en passe de sortir son premier disque. Elle se confie.

Du flacon à bulles aux habits «collectors» des années ‘80, la chambre d’Amandine lui ressemble : un univers coloré et vintage.
Tignasse frisée sauvage, sourire aux lèvres rouges vives, quatre mois après son passage remarqué dans l’émission «The Voice», la pétillante Amandine n’a rien perdu de son naturel et de sa joie de vivre rafraîchissante qui l’ont fait connaître. De l’énergie, elle en a, justement. A revendre même, puisque l’auteure-compositrice-interprète de talent lançait, le 7 septembre dernier, une opération de financement participatif visant à récolter des fonds pour la sortie de son premier disque. A 25 ans, sa carrière musicale semble enfin prendre son envol. Heureuse, cool, elle raconte.
Amandine, il y a quatre mois vous quittiez l’aventure «The Voice». Quel regard portez-vous sur cette expérience ?
C’est marrant, avec du recul j’ai l’impression de ne jamais l’avoir fait. C’est comme une parenthèse magique dans ma vie. Mon élimination ? Je n’y repense pas. Je ne garde qu’un souvenir global et positif de cette aventure.
Aujourd’hui, entre deux concerts, vous revenez avec un projet d’EP de cinq titres, via un financement participatif. Un choix délibéré ou un plan B ?
C’était voulu. J’ai été contactée par une maison de disque, mais rien n’était sûr. Le financement participatif, j’y pensais depuis un moment. C’est aussi un moyen de lever de fonds tout en jaugeant la motivation qu’ont les gens à m’entendre chanter et à s’intéresser à mon travail. Il y aussi une volonté de garder une indépendance, de me sentir libre dans mes choix pour mon premier «bébé».
Rebondir et battre de vos propre ailes après l’épopée «The Voice», c’est une pression pour vous ?
Carrément. J’ai peur, car ce que les gens ont vu de moi, c’était «Amandine qui interprète des chansons». Du coup, j’ai peur que mon univers musical, que mes textes ne les enchantent pas. C’est comme un dessinateur de BD finalement. Au début, tu ne prends pas de risque, tu recopies des «Schtroumpfs» ou des «Boule et Bill». Mais après, quand tu mets en scène tes propres personnages, ça devient tout de suite plus personnel. C’est ton histoire.
Justement, votre univers, votre histoire à vous, c’est quoi ?
Quelque chose de frais et de coloré. De l’électro, de la soul, du pop. Une m u s i q u e énergique, qui groove quoi. Au niveau des textes, ce sont des histoires personnelles ou des choses inventées, plus frivoles. Mais le groove, ça se chante en anglais, et je continuerai à le dire jusqu’à la fin de ma vie ! Mais, en l’honneur de ma région, je prévois quand même une chanson en français, proche d’une balade.
L’étiquette «The Voice» vous colle à la peau. Un fardeau à porter ?
Oui et non. Moi, mon nom de famille c’est Rapin, pas «The Voice». Alors bien sûr, je ne crache pas dessus, c’est ce qui m’a permis de bénéficier d’une visibilité énorme, donc c’est cool. Mais aujourd’hui, ça va être mon album, rien qu’à moi.
«La Suissesse campagnarde fofolle», l’autre étiquette qu’on vous attribue volontiers, elle vous pèse ?
Je ne comprends pas pourquoi on me qualifie de «fofolle ». Oui, j’aime la vie. Non, je ne suis pas forcément «coincée». Peut-être que ça dérange certaines personnes, mais je suis comme ça, et je vais le rester.
Quelque 40 000 francs sont nécessaires à votre projet de disque. Après quinze jours, vous en avez déjà récolté plus de la moitié. Une surprise ?
Je suis super contente ! Mais je stresse à mort, aussi. Tout le monde m’a dit : «40 000 francs, mais t’es malade ! » En même temps, c’est le prix que ça coûte. Il y a des frais que je vais devoir payer de ma poche. Je veux vraiment quelque chose de professionnel. Il me reste trente jours pour tout récolter : j’espère que ça va le faire !
Débuter par un EP, c’est bien. Un album complet ou voir Amandine en tête d’affiche d’un festival, vous y pensez ?
Bien sûr ! Le but d’un mini- disque de cinq titres est d’avoir quelque chose de prêt et de pro, relativement vite. Pour tâter le terrain, aussi. Mais, à terme, je croise les doigts pour sortir un album complet, voire plus si affinités…
Apportez votre soutien à Amandine dans son projet de disque !
Du don de 10 francs en échange de l’EP en format digital au don de 10 000 francs contre un concert privé et la venue du groupe dans son salon, chacun peut participer à sa manière au financement du projet de disque. «Le pack de 20 000 francs ? Je ne peux pas le dire ! Mais les intéressés peuvent toujours se manifester», plaisante la chanteuse. Informations et prestations à retrouver sur : wemakeit.com/projects/nouvel-ep-d-amandine.