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Nadine Blanchard, ambassadrice à Paris
L’Yverdonnoise Nadine Blanchard officie sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, pendant les Jeux olympiques.

Nadine Blanchard, ambassadrice à Paris

8 août 2024
Edition N°3762

L’haltérophile yverdonnoise représente l’Université de Lausanne sur le parvis de l’Hôtel de Ville de la capitale française, durant les JO. Un rôle plus axé sur l’animation que le management, mais qui lui permet de profiter de l’ambiance des Jeux.

Texte et photo: Muriel Ambühl, Paris

Sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, Nadine Blanchard garde un œil sur des enfants qui s’essaient à la grimpe sur un petit mur d’escalade. Les diverses activités sportives proposées connaissent un vif succès, tout comme les deux écrans géants qui diffusent les épreuves olympiques en cours. La Terrasse des Jeux ne désemplit pas depuis son ouverture, et l’Yverdonnoise de 26 ans y multiplie les tâches, au fil des jours.

Nadine Blanchard, comment vous- êtes vous retrouvée à œuvrer pour la Ville de Paris pendant les JO ?

J’ai reçu un mail d’un des mes profs d’uni, disant que la Ville de Lausanne cherchait dix personnes pour représenter les grandes institutions de la capitale vaudoise à Paris durant les Jeux. Il fallait deux personnes de l’Université de Lausanne qui officient en tant qu’ambassadeurs bénévoles, et mon prof a pensé que c’était intéressant que ce soient deux étudiants en master de management du sport qui s’y rendent. Il m’a donc proposé d’y aller, avec un ami de ma volée, et on a tout de suite accepté.

Qu’est-ce qui vous a particulièrement motivée ?

Je me suis dit que c’était une super opportunité de faire des contacts, de voir comment des Jeux olympiques se passent de l’intérieur.

Et concrètement, quelles sont vos tâches ?

Je suis engagée comme bénévole auprès de la Ville de Paris, qui gère tout ce qui est événements en marge des Jeux, les fan zones, orienter les gens dans les rues, ce genre de choses. Moi, je m’occupe principalement de l’animation et de l’orientation des gens sur le parvis de l’Hôtel de Ville, ainsi que de donner un coup de main pour les diverses activités sportives, telles que l’escalade, le tennis de table, le football. Ça change un peu tous les jours. Je suis aussi parfois hors du site pour faire sa promotion, renseigner les gens sur ce qu’il y a à l’intérieur.

Cela correspond-il à ce que vous vous attendiez à faire ?

Je pensais davantage être dans le management, gérer des équipes, vu comme on nous avait présenté les choses, qu’il y ait un lien plus grand avec ce que j’étudie. Là, je me retrouve plus à faire le clown devant l’Hôtel de Ville (rires). Et je regrette un peu de ne pas pouvoir côtoyer des gens avec qui je pourrais créer des contacts pour mon futur professionnel, car ils sont plutôt sur les sites des épreuves sportives. Mais l’expérience est sympa, c’est quelque chose qu’il faut vivre une fois dans sa vie, on est dans l’ambiance des Jeux, on profite !

Quel retour avez-vous des badauds avec lesquels vous interagissez ?

Les gens sont vraiment cool, super polis. Tu vois qu’ils sont là pour profiter de l’ambiance des JO. Je suis déjà venue souvent à Paris, et ce n’est pas la même atmosphère qu’habituellement.

Les bénévoles nord-vaudois engagés pour la gymnastique artistique ont dû se débrouiller pour trouver un logement et le payer de leur poche (lire La Région du 31 juillet). Cela a-t-il été la même chose pour vous ?

À la base, je crois que c’est la Ville de Paris qui devait nous fournir un logement, mais cela ne s’est pas fait, donc c’est celle de Lausanne qui a débloqué un petit budget pour trouver et nous payer un endroit où dormir. Alors merci à elle, parce qu’on est bien !

Avez-vous eu l’occasion d’aller voir des compétitions ?

On recevait un billet pour une épreuve, qu’on ne pouvait pas choisir. Je suis tombée sur le judo, j’ai beaucoup aimé, ça m’a vraiment plu alors que ce n’est pas forcément ce que j’aurais choisi d’aller voir de base. C’était super impressionnant. De plus, avec ceux avec qui je partage mon logement, on regarde les Jeux à la télé le soir en rentrant. Cela crée une ambiance de coloc’, c’est cool! Et comme on a dix jours d’engagement en tout, de 9h à 17h, je peux profiter de la vie parisienne lors de mes congés.