«Notre place est en LNA»
28 novembre 2014Judo – Les équipes féminine et masculine de l’Ecole Dégallier tenteront de sauver leur place dans l’élite demain matin à Neuchâtel. Frank Dégallier détaille les enjeux de cette journée couperet.
L’Ecole Dégallier est à la veille d’une journée capitale pour l’avenir de ses équipes de compétition. Demain matin, dès 10h, les dames comme les hommes devront sauver leur place en Ligue nationale A, en marge des finales du championnat, à Neuchâtel. Les femmes devront terminer parmi les deux premières équipes d’une poule à quatre, où elles affronteront Jura (LNA), Fribourg et Bâle (LNB). Même principe chez les hommes, mais avec deux adversaires seulement: Jura (LNA) et Bienne-Nidau (LNB). L’entraîneur Frank Dégallier fait le point.
Frank, vos deux équipes d’élite sont menacées de relégation. Doit-on parler d’une saison ratée?
Non. Les femmes, d’abord, ont livré une saison conforme aux attentes en terminant cinquièmes. Du côté des hommes, j’ai vu d’excellentes choses, mais nous sommes passés à côté d’une journée, contre la lanterne rouge Judo Jura. Même si nous avons été bons contre les meilleurs, cette contre-performance a plombé notre championnat. Mais une saison ratée dans son ensemble, non.
Vous aviez prévu une saison difficile pour votre équipe masculine. Est-ce logique de la retrouver en barrage contre la relégation?
Nous savions que nous n’étions pas en course pour les finales, qui ne concernent que les quatre premières équipes, car nous avions enregistré des départs. L’objectif était le maintien, même si on espérait bien sûr être surpris en bien, et cela semble donc assez logique d’être où nous sommes aujourd’hui.
Et si l’on continue de suivre la logique, que se passera-t-il demain à Neuchâtel?
La suite, c’est que nous nous sauvons. Ce serait conforme à notre statut d’équipe d’élite, installée depuis des années. Même si nous avons perdu contre Judo Jura pendant la saison régulière, je pense que nous restons les favoris. Nous sommes plus forts. Notre place est en LNA.
Chez les dames, les quatre premières équipes du classement ont terminé loin devant. N’était-ce pas dur pour le moral?
Ce championnat me laisse un sentiment mitigé. Il ne se déroule plus que sur deux journées. C’est frustrant de ne faire que ça, sans combattre à domicile. Et, effectivement, les quatre meilleures équipes sont dans une autre dimension. Elles alignent des étrangères et des internationales, qui s’entraînent parfois deux fois par jour, contre deux fois par semaine en ce qui concerne certaines Yverdonnoises.
Ne serait-il pas préférable de briller en LNB plutôt que de souffrir en LNA?
Ma vérité, c’est que l’on doit combattre au plus haut niveau possible. Bien sûr, c’est plus facile d’entendre des félicitations pour une victoire que des «Ah, vous avez encore perdu ». Mais, plus bas, il n’y a pas non plus le même piment, la même motivation. Donc, on préfère être en LNA, se prendre des coups et se relever, que d’aller en LNB, où on prendrait le risque d’une baisse de l’implication.
La relève pointe le bout de son nez. Est-ce important, dans une optique de formation, d’avoir des équipes d’élite?
Aujourd’hui, nous avons des jeunes qui évoluent au niveau international. Donc il est primordial qu’on puisse leur offrir des équipes de LNA. C’est comme ça qu’on pourra les accompagner, les aider.
Ainsi, une relégation serait-elle dramatique?
Ce ne serait pas la fin du monde. Il faudrait remonter l’année prochaine, ou dans les 24 mois. Après tout, chez les hommes, la génération actuelle des frères Monnard, de Marko Virijevic et consorts est montée en LNA par ses propres moyens. Cela peut aussi constituer un challenge.