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«Nous avons besoin de moyens supplémentaires»
© Michel Duperrex

«Nous avons besoin de moyens supplémentaires»

19 novembre 2020

Le syndic d’Yverdon-les-Bains, Jean-Daniel Carrard est aussi député au Grand Conseil vaudois. Il a profité de cette deuxième casquette pour attirer l’attention du Canton sur les problèmes désormais récurrents de violences à certains moments de l’année dans la Cité thermale.

Le syndic a ainsi demandé à Béatrice Métraux, conseillère d’état chargée du Département de la sécurité, des «moyens supplémentaires» pour les polices communales. «Il existe des façons de disperser des foules, que les policiers pourraient utiliser lorsqu’ils sont en infériorité numérique, comme c’est le cas lors du 1er Août ou de Halloween. Je ne demande pas des fusils avec des balles en caoutchouc, mais par exemple un canon à eau peut être envisagé.»

La réponse du Canton n’a toutefois pas satisfait Jean-Daniel Carrard. En effet, la ministre a réagi en assurant que tous les policiers sont formés au maintien de l’ordre. Elle a également ajouté qu’une unité spécifique au Nord vaudois n’amènerait pas de plus-value, mais serait au contraire «source de confusion». À noter qu’une telle demande n’a pas été formulée par le député PLR. «On pourrait imaginer que les équipements soient disposés dans un local et que le commandant de la police communale consulte le commandant de la police cantonale et qu’ils décident de l’utilisation du matériel à disposition. Mais il faut arrêter de brider la police. Car après des événements comme Halloween, la population se dit que l’on pourrait s’occuper de ces jeunes à la place de coller des amendes. Donc ça nous retombe dessus alors qu’on ne nous donne simplement pas les moyens des travailler…»

La solution du Canton: «anticiper les troubles à venir». Là encore, pas de quoi convaincre totalement le syndic de la Cité thermale. «Cette année, en prévision du 1er Août, nous avions contacté en janvier le procureur. L’idée était qu’il puisse être disponible le soir même. Dix jours avant la Fête nationale, j’en ai parlé au procureur général, qui m’a dit ne pas être au courant et qu’il était trop tard pour mettre en place un dispositif. Le résultat, on le connaît. Alors je prends acte des propos de Mme Métraux et je me réjouis d’avoir une bonne collaboration avec le Canton. Et là nous avons un mois et demi avant le 31 décembre (ndlr: la prochaine date qui pourrait être problématique). Ce serait un monde qu’on nous dise qu’on n’a pas le temps.»

Massimo Greco