Yverdon-les-Bains – Le Service de l’urbanisme et des bâtiments de la Ville (URBAT) sera, dès l’automne, scindé en deux entités distinctes. Il s’agit d’une conséquence de l’électrochoc induit par le dépassement de crédit lié à la rénovation du Théâtre Benno Besson.

Le chef actuel, Markus Bärtschi, s’est montré soulagé de voir ses responsabilités partagées dès l’automne. Il restera en charge de l’aménagement du territoire.
Inévitablement, il fallait que quelque chose change. Hier, en milieu d’après-midi, la Ville d’Yverdon-les-Bains, dans le cadre d’une conférence de presse, a dévoilé une première mesure concrète visant à améliorer la gestion de ses grands projets. Le Service de l’urbanisme et des bâtiments connaîtra une réorganisation structurelle importante. En effet, le chef de service actuel Markus Bärtschi, en poste depuis plus de douze ans, ne sera plus respon sable que de la partie liée à l’aménagement du territoire. Tout l’autre pan, dont la gestion de l’immobilier et des grands projets de la Ville, passera, dès l’automne, en mains d’un nouveau chef de service qu’il s’agit encore de dénicher. Il n’y a pas de déménagement prévu et le secteur administratif demeurera commun. En plus d’un patron des bâtiments, un chef de projet intégrera également la nouvelle équipe. Par ailleurs, une cellule spécialement dédiée à la gestion des grands projets a vu le jour et a d’ores et déjà été placée sous la conduite de Jean-Jacques Jobin. Le nouveau service comprendra également la gérance communale ainsi que la conciergerie. La municipale Gloria Capt, déjà à la tête d’URBAT, conservera la direction des deux futurs services.
Se donner les moyens

Gloria Capt, la municipale en charge d’URBAT actuellement, conservera la responsabilité des deux «nouveaux» services.
«Nous sommes dans une période où les grands projets sont nombreux, a rappelé le syndic Jean-Daniel Carrard. Et nous nous devions de nous donner les moyens de nos ambitions. Il faut se rendre compte que, selon les estimations, la ville d’Yverdon-les-Bains devrait compter 9000 habitants supplémentaires d’ici 2030. Pour être tout à fait honnête, le dépassement de crédit de la rénovation du Théâtre Benno Besson (ndlr : presque 2 millions de francs) a eu l’effet d’un signal d’alarme.»
L’explosion du nombre de dossiers (Gare-Lac, le collège des Rives, Coteau-Est, etc.) a mis sous pression un service dont la structure, habituée à traiter des projets moins complexes, s’est révélée obsolète. Au printemps 2016 déjà, Markus Bärtschi avait rendu la municipale attentive aux difficultés que ses collaborateurs rencontraient. Il est aujourd’hui «soulagé par la décision prise par la Municipalité.»
Privé de la moitié de ses responsabilités, Markus Bärtschi préfère voir tout ce que ce remaniement pourra apporter à la Ville. «Il s’agit, en réalité, de la création de deux pôles de compétences. Après presque treize ans à mon poste, il s’agit d’un moment charnière. Il y aura un deuil à faire, a-t-il avoué, visiblement ému par la situation. Mais je demeure absolument convaincu qu’il s’agit-là de la meilleure réponse possible pour préparer le service dans son ensemble aux défis qu’il s’agira de relever dans un futur proche. Cette restructuration ne constitue pas, à mes yeux, une fin en soi, mais plutôt une étape vers l’adaptation à la croissance de la ville.»
A noter encore que d’autres villes romandes de taille presque comparable, comme Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, fonctionnent déjà selon une formule qui s’approche de celle choisie, hier, par la Municipalité yverdonnoise.