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Olivier Botetsi, un international congolais au service de l’USY

19 février 2014

Handball – Olivier Botetsi, arrivé cet été à l’USY Handball, a participé au Championnat d’Afrique des nations à Alger avec la République démocratique du Congo (RDC). Un joueur dont le talent est à la mesure de sa sympathie.

Olivier Botetsi souhaite transmettre, à Yverdon, ce qu’il a appris au contact des stars qu’il a côtoyés.

Olivier Botetsi souhaite transmettre, à Yverdon, ce qu’il a appris au contact des stars qu’il a côtoyés.

Olivier Botetsi est un jeune international de 23 ans, qui a déjà eu un passé sportif très riche avant d’arriver à Yverdon. Après avoir débuté dans sa ville natale, Mantes-la-Jolie, en France, il a su évoluer pour rejoindre Conflans, puis Tremblay-en-France, club de première division. Trois années plus tard, il a joué pour Saint- Ouen-l’Aumône avant de décider de rejoindre le club nord-vaudois.

«Je connaissais Guenolé Théault et il m’a parlé en bien d’Yverdon, qui cherchait un ailier droite. J’ai été tenté par le défi, compte tenu de la progression du club ces derniers temps. De plus, j’ai eu envie de découvrir une autre culture et un autre style de handball», explique celui qui défend les couleurs de la République démocratique du Congo (RDC) sur la scène internationale.

Pour la deuxième fois après 2012, Olivier Botetsi a revêtu sa tunique nationale pour le Championnat d’Afrique des nations, qui s’est déroulé en janvier. «Quand tu mets ton maillot, tu es heureux comme un gamin. Mais quand commence l’hymne national, tu deviens un soldat du peuple et tu chantes avec le coeur.» La compétition réunissait non seulement les différentes équipes du continent, mais surtout de grands talents. «La moitié des joueurs de la RDC évoluent à l’étranger, l’autre dans le championnat local, mais tous sont excellents. Le niveau est véritablement élevé et le jeu bien plus physique qu’en Europe», estime-t-il. De quoi lui inspirer un peu de frustration : «Les infrastructures pour le handball en Afrique ne sont pas excellentes et c’est vraiment dommage, car le talent et l’envie sont là. Ce sont des pays à surveiller pour l’avenir du sport.»

Le Championnat d’Afrique des nations a été, comme à son habitude, dominée par les pays maghrébins avec, pour gagnant, l’Algérie, devant son public, qui a ainsi détrôné la Tunisie, finaliste malheureuse. Quant à la République démocratique du Congo, elle a terminé quatrième ex-æquo de son groupe de six équipes. «Nous avons malheureusement signé des contre-performances. On était capables du meilleur comme du pire. On a battu l’Angola, qui a fini quatrième du tournoi, et posé de sérieux problèmes à l’Algérie, mais aussi perdu contre des équipes plus faibles. Bien qu’on n’ait pas été à la hauteur des attentes, ce qui compte, c’est de se relever. On sera là la prochaine fois, encore plus forts !»

Lorsque vient la question de ses ambitions, Olivier Botetsi ne l’esquive pas : «J’aimerai un jour rejouer au plus haut niveau, que ce soit à Yverdon ou ailleurs, l’avenir nous le dira. Pour l’instant, je me sens bien ici. L’équipe est talentueuse et ne cesse de progresser, c’est très motivant. Ce qui m’importe, c’est de faire partie du groupe et d’y laisser une empreinte positive.» Quant à son apport pour l’équipe, le gaucher est resté modeste : «J’ai eu l’immense chance de côtoyer certains des meilleurs joueurs de handball, j’espère pouvoir transmettre aux jeunes de cette équipe, qui sont très prometteurs, ce que ces stars m’ont appris.»

Yoann Chevalier