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Olivier Schott et l’expérience mondiale

8 août 2019
Edition N°2555

Le président de l’USY a participé aux Championnats du monde seniors en Finlande. Avec deux victoires et une belle réputation à la clé.

Il y a deux ans, les premiers pionniers suisses étaient revenus des Mondiaux de maxibasket (comprenez réservés aux catégories seniors, des 35+ aux 80+) des étoiles plein les yeux et avec un tas d’anecdotes à raconter à l’intérieur de leurs frontières. Surtout, ils avaient commencé à bâtir la réputation helvétique. Autrement dit, la délégation suisse n’avait ramené aucun titre à la maison, mais sa performance lors du cortège de la cérémonie d’ouverture n’avait laissé personne indifférent. «Sans avoir préparé grand-chose de spécial, elle avait terminé 3e de ce petit concours en marge du tournoi sportif», explique Olivier Schott, président de l’USY.

Le message de ces pionniers ayant fait son petit bout de chemin à travers le pays, ce n’est pas une équipe, comme en 2017, mais trois (40+, 45+ et 50+) qui ont été montées pour se rendre à Espoo, en Finlande, du 25 juillet au 4 août. Pour tenter de chatouiller les meilleures nations sur le terrain, déjà, et surtout pour poser les derniers jalons de la légende rouge à croix blanche. Alors, lors de la cérémonie d’ouverture, quelque 3000 paires d’yeux se sont posées sur la très attendue cohorte suisse, qui s’est présentée… emmenée par une Guggenmusik tessinoise! La surprise a fait son effet. Quelques jours plus tard,  les Helvètes étaient titrés rois du cortège.

Le 1er Août, ça se fête

«Malheureusement, il n’y avait pas de récompense pour le pays le plus fêtard. On aurait sans doute été pas trop mal classés aussi, sourit Olivier Schott, qui a pris part au tournoi des 50+. Comme le 1er Août est tombé pendant la compétition, on a loué un endroit en ville pour célébrer ça. La porte était ouverte à tous nos adversaires: on s’est retrouvés à presque 300!» Autant dire que les Suisses seront très attendus dans deux ans à Orlando, une ville qui les fait déjà saliver.

Sur le parquet finlandais, puisqu’il était tout de même aussi question de sport, Olivier Schott et ses camarades quinquagénaires ont vécu la seule petite déconvenue de leur périple. Une spécificité des organisateurs qui ne leur a pas franchement rendu service. «On est tombés au sein du seul groupe de trois équipes dans notre catégorie d’âge, les autres étant quatre. Ce qui était convenu, c’est qu’on serait tous les trois qualifiés pour les 8es de finale. On a d’abord affronté la Russie. Cela s’est très bien passé durant trois quart-temps, puis on s’est écroulés sur la fin. Logique, au vu de la différence de gabarits et de préparation.»

Tchèques et Argentins atomisés

Est arrivée la rencontre face à la  Finlande, et l’annonce qui a tout changé. «Juste avant le coup d’envoi, on nous a informé que le règlement n’était plus le même, reprend le boss de l’USY. Les deux 1ers de chaque groupe seraient qualifiés, ainsi que les deux meilleurs 3es. Sauf qu’en étant placés dans un groupe de trois, on n’avait aucun chance d’être repêchés.» La seule issue était donc de battre les hôtes du tournoi. «On a compté jusqu’à 19 points d’avance! L’arbitre s’est mis à siffler tout ce qu’il pouvait contre nous (ndlr: les Finlandais ont bénéficié de 42 lancers francs) et… on a perdu de 17 points.»

Un mal pour un bien, quelque part, la formation à forte consonance romande ayant pu s’illustrer en atomisant la République tchèque (76-39) et l’Argentine (72-43) lors des matches de classement pour le 17e rang (sur 27). «C’est là qu’on s’est aperçus qu’on avait été placés dans une poule vraiment relevée. Mais au fond, qu’importe. On a vécu une expérience inoubliable qui nous a ouvert les yeux sur beaucoup d’aspects.»

Notamment le système suisse de championnats seniors, qui sépare les joueurs par niveau (2e à 4e ligues), et non par classe d’âge, comme cela a fait ses preuves aux Mondiaux. «Si on prend l’exemple des Finlandais, eux organisent des championnats nationaux seniors. Et c’est l’équipe gagnante qui participe à la compétition mondiale. Nous, on a simplement monté un groupe avec ceux qui voulaient bien venir», glisse Olivier Schott. Autant de pistes que les Suisses auront l’occasion d’explorer, ou non, d’ici leurs probables retrouvailles aux états-Unis.