Le FC Bavois a, comme il en a pris la bonne habitude, bouclé la meilleure saison de son histoire en terminant 8e du dernier championnat de Promotion League. Avec une nouvelle qualification pour la Coupe de Suisse en guise de cerise sur le gâteau. De quoi satisfaire l’entraîneur Bekim Uka, même si ses hommes et lui en auraient voulu un petit peu plus encore.
Le Petit Poucet pousse toujours. Une fois de plus meilleur que la saison précédente, le FC Bavois s’est cette fois installé en milieu de tableau de Promotion League, à bonne distance de la lutte pour le maintien. «Le but est toujours de faire mieux d’année en année, et on y parvient», sourit Bekim Uka qui, à 48 ans, est aux commandes de la frange du sud de la plaine de l’Orbe depuis sept saisons et demie déjà.
Le club a non seulement progressé sur le terrain, mais il a aussi obtenu plus que cela lors de cette troisième saison au troisième échelon national. «On fait notre place pas à pas et, avant tout, on a gagné le respect des autres. Celui des adversaires, qui sont nombreux à nous signifier qu’il est très difficile de nous affronter, comme celui des arbitres, dont je sens que le discours a considérablement évolué depuis notre arrivée en Promotion League, assure le technicien. On peut affirmer que, cette fois, notre progression est bien plus importante que la précédente. Sur trente matches de championnat, on n’en a perdu que huit.»
Il ne croit pas au relâchement
Le plus difficile, aux yeux de Bekim Uka, est de trouver de la constance sur toute la longueur de l’exercice. «Celui-ci s’est déroulé en trois phases distinctes pour nous», constate-t-il. La première, lors de laquelles ses hommes ont réalisé de bonnes performances, mais ont fait du surplace (neuf matches et seulement six points obtenus en six nuls), privés de victoire car ils ne trouvaient que trop peu le chemin des filets. Deuxièmement, une incroyable série de onze rencontres sans défaite (huit avant la trêve hivernale, trois à la reprise), lors de laquelle la stabilité défensive et l’efficacité devant les buts adverses ont été de pair. Enfin, troisièmement, un épisode plus compliqué une fois le maintien acquis. «Il est normal que l’équipe passe par une période plus difficile, une petite crise. Je m’attendais à ce que cela arrive à un moment donné. On ne peut pas attendre trente matches d’exception avec nos moyens. Cela dit, c’est dommage qu’elle ait un peu terni le bilan.»
Il n’empêche que ce scénario, déjà connu les années précédentes, peut faire penser à un relâchement. Cette fois, pourtant, l’entraîneur bavoisan ne croit pas en cette théorie. «Hormis le derby à Yverdon, où les gars sont totalement passés à travers, mes hommes sont entrés sur le terrain avec l’envie de tout donner et de gagner. Je n’ai pas senti de la peur non plus. Ils ont par contre accumulé les erreurs individuelles, assure-t-il. Heureusement, on a bien fini le championnat et, surtout, remporté le match, qualificatif pour la Coupe de Suisse, à La Chaux-de-Fonds. On peut ainsi parler d’une saison pleine.»
Après avoir souvent connu mille maux pour marquer des buts lors des deux précédentes saisons et au tout début de celle à peine achevée, le FC Bavois a repris des couleurs dans le secteur offensif. Et cela, malgré un renfort, Mylord Kasaï, qui n’a pas réussi à trouver sa place dans l’échiquier de Bekim Uka. «C’est la déception de notre saison, reconnaît le coach. Mylord est arrivé avec trois matches de suspension, a joué quelques matches, puis a été expulsé. Il s’est ensuite blessé à une main. Au final, il n’a jamais réussi à prendre le rythme, et c’est compliqué ainsi.»
Ce sont les «anciens» qui ont pris le taureau par les cornes, à commencer par le virevoltant Adrian Alvarez, auteur de 18 buts en championnat. «Il n’avait jamais autant marqué de sa vie!» La renaissance de Luis Pimenta, dix pions, et dans une moindre mesure celle d’Alex Gauthier, huit goals, ont fait un bien fou, notamment lors de la série sans défaite.
À l’inverse, les titulaires du milieu de terrain ont fini à sec, malgré les sept passes décisives de Fabio Lo Vacco et les quatre assistances, au premier tour, d’Enrique Castaño. Le danger est surtout venu du trident offensif. «Je m’attendais à mieux, à la conclusion, de mes demis», admet Bekim Uka.
Le noyau dur va rester
Bavois a d’ores et déjà annoncé les départs des défenseurs Léo Morax et Hicham Bentayeb (probable arrêt à ce niveau pour ce dernier), ainsi que de l’attaquant Mylord Kasaï, qui n’a pas convaincu. Le noyau dur va rester aux Peupliers. Aucun renfort n’a par contre encore été engagé, même si plusieurs pistes sont bouillantes. Dans tous les cas, au minimum un défenseur central, un milieu de terrain et un attaquant sont recherchés. «L’idée est de quasi doubler les postes, en intégrant aussi un ou deux jeunes de la deuxième équipe.»