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«On sent de la joie dans le vestiaire»
15 février 2020. Nyon. Stade de Colovray. Match amical. Stade Nyonnais 1-1 Yverdon Sport. © Gabriel Lado

«On sent de la joie dans le vestiaire»

12 mars 2020
Edition N°2703

La pause est enfin terminée. Yverdon Sport reprend le championnat de Promotion League dimanche, à domicile, avec la réception de Black Stars. En feu durant la préparation hivernale, l’ailier Norman Peyretti a retrouvé toute sa verve et sa frappe de mule.

Débordements, dribbles, coups de rein, frappes en plein lucarne: Norman Peyretti a sorti toute la panoplie, cet hiver, sur le flanc droite de l’offensive yverdonnoise. L’ailier d’YS, 26 ans, est apparu métamorphosé durant la préparation, après avoir connu une fin de premier tour moins scintillante que ses débuts. À l’heure de la reprise, les adversaires du leader de Promotion League sont prévenus: le danger viendra de tous les côtés, et notamment des pieds du canonnier français.

Norman Peyretti, vous avez inscrit sept buts en autant de rencontres de préparation cet hiver. Un sacré rythme!

J’ai été plus efficace que durant l’automne, c’est sûr, et j’en suis ravi, car il s’agit de mon objectif à titre personnel. Les statistiques, les buts, c’est aussi ce que les gens retiennent. Il faut toutefois relativiser: il ne s’agissait pas des mêmes adversaires qu’en championnat non plus. J’espère néanmoins reproduire tout ça lors des matches officiels. J’ai tout pour bien faire, car je me sens très bien physiquement et j’ai fait le plein de confiance.

On a l’impression de vous voir revivre sur le terrain. Qu’est-ce qui a changé depuis le mois de novembre?

J’ose plus, j’essaie de tenter des choses. J’ai aussi un peu plus de réussite, notamment dans mes frappes de loin, quelque chose qui est enfin revenu.

On vous a d’ailleurs vu inscrire des buts avec le même schéma, où vous rentrez sur le pied gauche pour frapper, ce que vous permet votre position sur l’aile droite. Est-ce le côté que vous préférez?

Oui, je suis plus à l’aise sur ce couloir, où j’ai ce réflexe de rentrer pied gauche. C’est d’ailleurs mon meilleur pied lorsque je frappe fort, alors que je suis bien plus précis du droite. Le flanc droit constitue ainsi la position idéale, car j’ai le choix entre crocheter pour tirer ou alors déborder pour aller centrer, à chaque fois en me retrouvant dans la meilleure situation.

Durant le premier tour, on vous a plus souvent vu à la dernière passe (six assists en championnat) qu’à la conclusion (un but). Votre rôle a-t-il évolué avec le changement d’entraîneur et le nouveau système mis en place?

Je joue toujours sur le couloir et les principes de jeu – le fait que tout le monde doit se battre –, restent sensiblement les mêmes. Je connaissais déjà Jean-Michel Aeby pour avoir joué sous ses ordres à Bienne. Dans le vestiaire, on sent de la joie et de la bonne humeur, et on travaille avec rigueur. Si j’ai marqué plus régulièrement ces dernières semaines, c’est surtout le résultat d’une prise de conscience sur le fait que je dois tenter plus. Mon rôle est toujours d’apporter de la vitesse, de la percussion, de provoquer des un contre un, de donner de bons centres et de faire marquer les attaquants, car je ne suis pas un pur finisseur.

Vous n’avez pas toujours été titulaire au premier tour, notamment à son crépuscule. Avec le recul, comment analysez-vous vos performance de l’automne?

On a d’abord réalisé un tournus les premiers mois, ce qui nous a très bien réussi, ce d’autant plus que le contingent permet de le faire. Sur la fin, si j’ai moins été aligné d’entrée, il s’agissait de choix de l’entraîneur, notamment par rapport à la forme. Il est difficile de savoir si c’est une question physique ou de confiance, comme un peu toute l’équipe en fin de tour. Cela dit, on n’a perdu qu’une seule fois dans les moments les plus difficiles, et c’est cela qu’il faut retenir.

Quel est le style de jeu qui sera appliqué par l’Yverdon Sport version 2020?

À la perte de balle, on doit tous presser, jouer en profondeur avec nos qualités. On a les capacités de dominer les matches en possession ou en verticalité, ou alors d’attendre nos adversaires. Mais, dans cette équipe, on sent avant tout qu’il y a du dynamisme et de la vitesse.

Cela fait bientôt deux mois que vous avez repris les entraînements, quatre mois que vous n’avez plus disputé un match qui compte. La préparation s’éternise. Comment gérez-vous cela?

C’est pour tout le monde pareil. Au final, avec quelques nouveaux joueurs dans l’effectif, notamment en phase offensive, ce n’est pas plus mal, car cela nous a laissé plus de temps pour apprendre à se connaître et à créer des automatismes. Et puis, les matches amicaux nous ont plutôt bien réussi et chacun a ainsi pu se mettre dans le bain.

On imagine que vous avez vraiment envie que le championnat puisse aller à son terme.

Vu notre classement, ce serait pas mal que tout s’arrête maintenant, l’objectif serait atteint, non? Plus sérieusement, on a vraiment envie de jouer, de retrouver les émotions du week-end, cette gagne.

Une ou plusieurs rencontres se disputeront à huis clos. Qu’est-ce que cela change à vos yeux?

Pas grand-chose, je pense. On aborde le dernier grand virage de la saison et jouer sans spectateurs ne nous enlèverait surtout pas l’envie de gagner. Au final, que les matches se disputent à huis clos ou devant 40 000 spectateurs, on veut aller au bout et se focaliser sur nous-mêmes.

Vous aviez largement dominé Black Stars, 4-0 à Bâle, à l’aller. À quoi vous attendez-vous ce dimanche?

C’est déjà une bonne chose de jouer à la maison pour un premier match. Les Bâlois nous craignent. Cela reste un bon adversaire, mais c’est sur notre propre football que l’on doit se concentrer, pas sur les autres.

 

 

Huis clos au stade municipal ce dimanche

Yverdon Sport évoluera sans public, dimanche à 16h. Son match de reprise contre Black Stars, au stade municipal, se jouera à huis clos. La décision a été prise hier par la Ville d’Yverdon-les-Bains, en concertation avec le club.

«Bien que la limite actuelle soit fixée à mille personnes pour les rassemblements, on ne sait pas encore ce que la Confédération va annoncer vendredi (ndlr: des nouvelles sont attendues à cette date concernant les manifestations). La décision de fermer le stade au public ce dimanche à été prise pour des raisons de santé publique et de prévention, explique le syndic Jean-Daniel Carrard. Par respect pour les spectateurs, on ne veut pas prendre de risques.» Contacté, le président Mario Di Pietrantonio assure qu’il comprend tout à fait la situation.

Le contexte sera réévlaué, en fonction des consignes des autorités nationales, pour les prochaines rencontres d’YS qui sont programmées au stade municipal cette saison.

Du public à Bavois

Pour sa part, le FC Bavois recommencera aussi le championnat de Promotion League à domicile. Les Bavoisans accueilleront Münsingen, ce samedi à 16h. La rencontre devrait se dérouler dans des conditions normales, sans huis clos, confirme le président Jean-Michel Viquerat.