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«On voulait maintenir quelque chose de réel»
© Michel Duperrex

«On voulait maintenir quelque chose de réel»

29 novembre 2020

Rolando Bassetti, directeur du Centre d’art contemporain d’Yverdon-les-Bains (CACY), a décidé de lancer le traditionnel calendrier des artistes, mais en version «Covid-compatible».

Si vous relancez le calendrier des artistes, c’est que vous aimez le concept lancé par votre prédécesseure en 2014?

Oui, c’est une initiative que je trouve très bien car elle permet de créer un lien avec les artistes de la région et, en plus, de leur donner de la visibilité. Pour tout vous dire, en arrivant à Yverdon, je me réjouissais de faire le tour de ces ateliers… Mais je ne pourrai pas le faire cette année vu que cela ne sert à rien d’organiser des portes ouvertes pour cinq visiteurs.

Vous abandonnez donc le concept original?

Il faut faire de nécessité vertu. On s’était donné jusqu’à mi-novembre pour décider si on maintenait le calendrier des artistes ou pas. Au vu de l’incertitude liée à la situation sanitaire, il nous a semblé opportun de changer la formule de l’événement pour cette année, tout en gardant son ADN. En effet, on voulait absolument maintenir quelque chose durant le mois de décembre et le faire vivre sur nos réseaux sociaux. On avait envie de proposer quelque chose de réel, et pas uniquement du virtuel.

Quelle est l’alternative?

On a trouvé une chouette solution: la librairie Filigrane, à la rue du Four, nous laisse sa vitrine durant le mois de décembre. Comme ça, chaque jour, on va pouvoir accrocher une œuvre d’un artiste du coin. C’est important parce qu’il n’y a plus de vernissages et c’est ce qui permet souvent de vendre des pièces. Les artistes on fait bon accueil à notre proposition.

Pourquoi ne faire qu’une vitrine?

Nous avons dû nous réinventer dans des délais très courts et, surtout, je tiens à garder de la qualité dans la présentation. On ne va pas juste poser une œuvre d’art dans une vitrine, il faut qu’on la mette en valeur. On a veillé à ce que cela soit le plus simple, le plus efficace et le plus «Covid-compatible» possible.

Et si le concept faisait mouche?

On verra, mais c’est vrai que ça peut donner des idées pour faire évoluer le concept à l’avenir.

Christelle Maillard