Orbe fait bloc pour sa policlinique
17 février 2014
Les conseillers communaux urbigènes veulent sauver les urgences et ont voté une résolution pour soutenir les démarches municipales en ce sens. La riposte s’organise.
Il n’aura pas fallu longtemps pour que le Conseil d’Orbe se mobilise pour sauver la policlinique de la ville. Quelques jours après l’interpellation du député Denis- Olivier Maillefer et de ses collègues au Conseil d’Etat, ce sont donc les conseillers communaux qui sont montés au front, jeudi passé, lors de la première séance de l’année dans les combles de l’Hôtel de Ville.
Interpellée par Nathalie Roelfstra (PLR) sur la situation quelques jours plus tôt, la Municipalité avait expliqué par écrit que, lors de la réunion du 11 février dernier avec toutes les parties, la direction des EHNV avait maintenu «sa décision de fermer le secteur des urgences de la policlinique médicale d’Orbe en mai 2015», mais qu’elle se déclarait disposée à étudier des propositions permettant «de maintenir une permanence à Orbe. D’abord dans une structure provisoire, puis sur le moyen et le long terme». Un groupe de travail a été formé pour étudier les solutions.
Dominique Bezençon (Les Verts) a rebondi avec une résolution visant à soutenir la Municipalité dans ses démarches. Le texte invoque la croissance démographique prévue à Orbe et ses environs (15 000 habitants aujourd’hui), la pénurie de médecins généralistes, l’engorgement des urgences à Yverdon et les difficultés d’accès au site de Saint-Loup, pour signaler l’incompréhension que suscite la décision des EHNV. «Il est nécessaire de disposer d’un cadre sanitaire performant.» La résolution a été acceptée à l’unanimité moins une abstention par le Conseil, qui a fait bloc, et sera transmise au Conseil d’Etat et à la direction des EHNV. Réjoui par le soulèvement du Conseil, le syndic Claude Recordon n’a pas manqué l’occasion d’inviter les citoyens à réagir également. «Je verrais d’un bon oeil que la population se manifeste par une pétition», a-til lâché. Le mouvement est lancé.
La Grand-Rue va être refaite à neuf
Le lifting de la vieille ville va commencer ce printemps avec les premiers travaux à la Grand-Rue. Devenu prioritaire, en lieu et place de celui de la place du Marché pour des raisons de fuites, ce chantier doit permettre non seulement de moderniser la tuyauterie, mais également de remettre à neuf toute la rue pour un montant de 2,24 millions de francs votés à l’unanimité par le Conseil.
Pour rappel, le projet prévoit la création d’une zone à 20 km/h. Par ailleurs, à terme -la pose du revêtement final est agendée en 2015, et le début des travaux ce printemps, dès que la météo le permettra- il sera permis de rouler sur une quarantaine de mètres dans le sens opposé pour rejoindre les parkings souterrains qui vont être créés à l’extrémité nord de la rue.
Le choix du revêtement n’a pas été sans causer de problèmes, comme le relevait le municipal Jacques-André Mayor : pavés trop bruyants et dalles trop chères ont finalement été écartés au profit d’une solution composée de bitume et de dalles en grès d’Alpnach. Les travaux ont été décomposés en trois secteurs, qui seront réalisés les uns après les autres. Plus d’informations sur le déroulement du chantier seront communiquées, notamment aux riverains, en cours d’ouvrage.