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Orbe ne veut pas subir le sort de ses voisins

5 février 2015

La séance d’information sur le projet de fusion de Montcherand, Orbe et Sergey a fait l’objet d’une opération séduction après les échecs essuyés récemment ailleurs dans la région.

A l’image de Jean-Michel Reguin, syndic de Montcherand et président du comité de pilotage pour la fusion, la conseillère d’Etat Béatrice Métraux (photo) a mobilisé toute sa dialectique pour éviter que le projet MOS (Montcherand-Orbe-Sergey) n’accouche d’une souris. © Michel Duperrex

A l’image de Jean-Michel Reguin, syndic de Montcherand et président du comité de pilotage pour la fusion, la conseillère d’Etat Béatrice Métraux (photo) a mobilisé toute sa dialectique pour éviter que le projet MOS (Montcherand-Orbe-Sergey) n’accouche d’une souris.

Les autorités communales de Montcherand, Orbe et Sergey pouvaient rêver à un meilleur contexte pour présenter leur projet à la population, mardi soir à la grande salle de Montcherand, tant les fusions ne sont pas en odeur de sainteté en terres vaudoises ces derniers temps.

Après les quatre échecs de novembre sur six tentatives à l’épreuve des urnes, trois autres velléités de rapprochement, dont deux dans la région, ont été stoppées par le peuple. Président du comité de pilotage, le syndic de Montcherand Jean-Michel Reguin a avoué avoir reçu un coup sur la tête en apprenant les résultats des votations du 25 janvier, avant de livrer son appréciation sur certains de ces refus.

La division fatale

En ce qui concerne Chavornay, le retrait de Suchy en cours de route a influencé, à ses yeux, les citoyens d’Ependes et de Belmont-sur-Yverdon. La désolidarisation d’une partie de la Municipalité de Chavornay a aussi eu, selon lui, un impact non négligeable sur l’issue défavorable. Les autres exemples cités par Jean-Michel Reguin -Haut-Talent, Sauteruz, Echallens- avaient aussi en commun une division au sein de l’un ou l’autre des exécutifs concernées. Une situation dont les trois communes inscrites dans le processus de fusion ne semblent pas souffrir. «Nous travaillons en parfaite harmonie. Orbe est à l’écoute de ses deux consoeurs», a-t-il déclaré.

La crainte d’être absorbé par le «gros» sur l’échiquier politique a transparu dans une question d’un membre de l’assemblée, lors de l’espace prévu à cet effet après les différentes interventions.

A l’image de Jean-Michel Reguin (photo), syndic de Montcherand et président du comité de pilotage pour la fusion, la conseillère d’Etat Béatrice Métraux a mobilisé toute sa dialectique pour éviter que le projet MOS (Montcherand-Orbe-Sergey) n’accouche d’une souris. © Michel Duperrex

A l’image de Jean-Michel Reguin (photo), syndic de Montcherand et président du comité de pilotage pour la fusion, la conseillère d’Etat Béatrice Métraux a mobilisé toute sa dialectique pour éviter que le projet MOS (Montcherand-Orbe-Sergey) n’accouche d’une souris.

«Quel est le sentiment des petites localités par rapport à leur représentation au sein des autorités?», a-t-il voulu savoir, s’adressant à Guy Delpedro, le syndic de Valbroye, venu livrer son témoignage sur sa commune née le 1er juillet 2011 d’une fusion à huit réussie.

A sa connaissance, aucune remarque ayant trait à une quelconque sous-représentation n’a été émise. Selon lui, cette nouvelle organisation a, au contraire, plusieurs points positifs pour les «petits», puisqu’elle incite les membres de ces localités à échanger davantage sur les dossiers pour défendre les intérêts communs lors des séances. D’autre part, l’intégration à la nouvelle entité les dote d’un pouvoir financier leur permettant de réaliser des investissements jusqu’alors impensables. Cette dernière partie, qui n’aura pas donné lieu à un débat, a débouché sur un épilogue récréatif où étaient conviées les quelque 130 personnes présentes. Les trois conseils devront se prononcer le 26 mars sur la convention de fusion. En cas d’acceptation, la votation populaire prendra le relais le 14 juin.

 

La conseillère d’Etat Béatrice Métraux invitée à Montcherand

A Sergey à l’occasion de son mariage

Conviée à la grande salle de Montcherand, au même titre que Guy Delpedro, syndic de Valbroye et Laurent Curchod, «Monsieur fusion» de l’Etat de Vaud, la conseillère d’Etat Béatrice Métraux a fait part de son incompréhension quant aux échecs récents. Convaincu que les votations sur les fusions reposent surtout sur l’émotionnel, Jean-Michel Reguin, le président du Comité de pilotage, l’a interpellée au sujet de la suite donnée au postulat de Maurice Neyroud. Intitulé «Gardons nos origines», il vise à permettre aux citoyens des communes fusionnées de garder leur ancienne commune comme lieu d’origine.

La cheffe du Département des institutions et de la sécurité lui a garanti qu’elle aborderait le sujet lors de la séance de l’Exécutif vaudois programmée hier et signalé qu’un groupe de travail, dont la première réunion est agendée la semaine prochaine, a été mis sur pied pour étudier les causes des rapprochements avortés. Béatrice Métraux n’a pas non plus manqué d’exprimer son attachement particulier au projet de fusion de Montcherand, Orbe et Sergey, l’auberge de cette dernière commune ayant accueilli son mariage, et entretient de très bonnes relations avec les autorités urbigènes dans la gestion des affaires pénitenciaires.

Ludovic Pillonel