Par-dessus la troisième corde!

Maxime Delorais a assuré le spectacle chez lui, à Grandson, samedi.

C’est devant une centaine de spectateurs en ébullition que neufs catcheurs ont produit un vrai show à l’américaine, samedi à Grandson. Au total, cinq combats ont eu lieu, dont celui que tout le monde attendait, le championnat international par équipes opposant les deux cofondateurs de l’Association neuchâteloise catch wrestling (ANCW), Maxime Delorais (Grandson) et Elias Richter (Neuchâtel), à un duo français.

Après un combat acharné et spectaculaire, dans une folle ambiance, le binôme suisse a pris le dessus sur les Tricolores qui, malgré les ruses antisportives, n’ont pas fait le poids. «On est contents et surtout très fiers. On garde le titre à la maison après l’avoir déjà décroché lors d’un tournoi en Allemagne en juin, relevait le héros du jour, Maxime Delorais, encore essoufflé. J’habite littéralement à côté de la salle. Pouvoir catcher ici après tant d’années, est un rêve.» Son nom a été scandé à tue-tête durant l’intégralité du match par le public de la salle des Quais.

C’est en 2009, à l’âge de 10 ans, que le Grandsonnois s’est lancé dans le monde du catch. «J’ai commencé avec la section juniors, où l’on apprend les bases. Je faisais beaucoup de roulades, des acrobaties et de la gymnastique. Je suis ensuite passé semi-pro en 2014, puis professionnel en 2020», racontait celui qui a grandi dans le quartier de Sous-Bois, à Yverdon.

Se faire un nom

Créée en 2022 afin de développer ce sport en région neuchâteloise, l’ANCW grandit peu à peu. «Nous avons organisé un premier événement en 2023 à Neuchâtel. Cette année, Grandson était la quatrième et ultime date du calendrier. Nous sommes d’ailleurs sortis du canton, car Maxime vient d’ici et cela facilite l’organisation et nous donne plus de visibilité», expliquait l’autre vedette de la soirée, Elias Richter, avant de revenir sur les projets d’avenir: «L’objectif est de réaliser encore plus d’événements et de former des jeunes à ce sport. Ce qui serait magnifique, c’est d’avoir un championnat neuchâtelois dans quelques années. Nous sommes déjà en train de préparer les futurs dates 2025, en espérant que la mayonnaise prenne et que de plus en plus de monde s’intéresse à cette discipline et vienne lors des manifestations. Il n’y a d’ailleurs pas besoin d’être fan de catch. Beaucoup des gens qui nous suivent n’en avaient jamais vu et ont croché, car c’est un sport facile à comprendre et un spectacle unique en son genre.»

Le Neuchâtelois a commencé le catch à 30 ans. Comme quoi il n’est jamais trop tard pour se lancer dans l’aventure.