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Une parapentiste s’en sort sur le fil

15 août 2017
Edition N°2059

Fontaines-sur-Grandson – Une habitante de la région, âgée de 46 ans, a heurté et endommagé une ligne à moyenne tension, dimanche. La parapentiste n’a pas été blessée, mais plusieurs localités des environs ont été privées d’électricité.

A Fontaines-sur-Grandson, les lignes à moyenne tension auraient pu être fatales à la miraculée. Hier, au lendemain de l’accident, les parapentistes étaient nombreux à atterrir sur les bas de la localité, sans aucun incident à relever. ©Simon Gabioud

A Fontaines-sur-Grandson, les lignes à moyenne tension auraient pu être fatales à la miraculée. Hier, au lendemain de l’accident, les parapentistes étaient nombreux à atterrir sur les bas de la localité, sans aucun incident à relever.

L’histoire aurait pu très mal se terminer. Partie dimanche en milieu d’après-midi des hauteurs de Mauborget, une parapentiste de 46 ans a frôlé la catastrophe. Au moment de regagner la plaine et d’atterrir, la Nord-Vaudoise a heurté une ligne à moyenne tension sur la commune de Fontaines-sur-Grandson, sectionnant trois câbles au passage, avant de faire une chute de quelques mètres dans un champs de chaume.

«Par chance, les suspends du parapente (ndlr : les cordes reliant la toile à la sellette) ont été plus solides que les câbles de la ligne électrique, d’une puissance de 20 000 volts, détaille Arnold Poot, commissaire et répondant presse de la Police cantonale. La parapentiste s’en est donc sortie indemne.»

 

«Un type d’accident rare»

 

Alertée par l’infortunée, une patrouille de la Gendarmerie a été dépêchée sur les lieux. Les causes de la mésaventure restent pour l’heure inconnues. Le procureur de service a été avisé de l’accident, mais aucune enquête pénale n’a été ouverte.

Exploitante de la ligne à moyenne tension en question, Romande Energie évoque «un type d’accident heureusement assez rare» sur son réseau. «Nous avons été instantanément averti à la suite du déclenchement (ndlr : un court-circuit engendre automatiquement une coupure de courant) lié à l’accident. Une équipe de dépannage a immédiatement été engagée. Parallèlement, la Police nous a informés du lieu et de la nature de l’accident, relate Caroline Monod, chargée de communication à la société d’électricité. Elle a œuvré durant près de 3h pour rétablir la situation à la normale.»

Miraculée, la parapentiste n’est pas directement entrée en contact avec la ligne électrique, que seul son matériel a touché. «Heureusement, ce dernier est peu conducteur», précise encore l’employée de Romande Energie. A l’heure actuelle, impossible de chiffrer le coût des dégâts matériels liés à l’accident.

A noter que le Nord vaudois n’a pas été l’unique région de Suisse romande à être témoin d’une mésaventure liée à la pratique du parapente. Surpris par les vents et ayant perdu beaucoup d’altitude dans la zone des Vanils (Gruyère fribourgeoise), un parapentiste s’est échoué dans les sapins, le long d’une falaise inaccessible par voie terrestre. L’infortuné a été hélitreuillé par un hélicoptère de la REGA.

 

De 2 minutes à plus de 3h50 d’attente

 

Tous les habitants de la région de Fontaines-sur-Grandson n’ont pas été logés à la même enseigne à la suite de la coupure de courant. Alors que les résidents des localités de Champvent, Montagny, Orges et Giez n’ont été privés d’électricité que durant deux petites minutes, les communes de Tévenon, Mauborget, Provence et Mutrux ont dû patienter à peine plus (huit minutes) avant que l’interrupteur ne fonctionne à nouveau. Les communes de Fiez et de Fontaines-sur-Grandson ont, quant à elles, patienté durant près d’une heure trente. Enfin, ce sont les villages de Novalles et de Grandevent qui ont subi le plus de désagréments, puisqu’ils ont été privés d’électricité durant près de quatre heures (3h50).

 

Les vaches ont aussi pris leur mal en patience

 

Il n’y a pas que les foyers, privés de lumière et d’électricité, qui ont souffert de la coupure de courant. Les agriculteurs -trois de Novalles, un de Grandevent et un autre de Fiez- ont dû prendre leur mal en patience à l’heure de la traite. «Un peu avant 16h, on a soudainement été privés de jus, explique Serge Kobi, de Novalles. Au début, j’ai cru que ça ne durerait que quelques minutes. Au final, je n’ai pas pu débuter la traite avant 20h.» Un retard qui n’a pas été sans conséquence pour les vaches de l’agriculteur : «Lorsqu’une bête doit patienter trop longtemps avant d’être traite, elle a mal. Même chose pour les veaux, affamés, qui beuglaient dans l’attente de leur lait.»

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