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Parties d’Orbe, elles ouvrent leur boutique à Los Angeles ce jeudi

8 octobre 2020

Elles ont la «mood attitude»! Stéphanie Pousaz et Arlette Bélat ont ouvert leur premier magasin à Orbe en 2015. Ce soir, elles vont inaugurer celui de Santa Monica, aux Etats-Unis. Leur seul regret: ne pas pouvoir s’y rendre elles-mêmes.

Ce jeudi sera un jour très spécial pour deux femmes qui ont eu une idée toute simple: lancer une bague au design inventif, qui se présente sous la forme d’un anneau sobre en acier accueillant une pièce amovible donnant son caractère au bijou. Très simple en apparence, le procédé a cartonné sur le web et a conduit à l’ouverture d’une boutique, appelée «mood store» en 2015 à Orbe.

L’expansion a ensuite été continue: Martigny, Barcelone, Carouge, Zurich, Fribourg et… Los Angeles aujourd’hui, en attendant Zermatt dans quelques semaines! Une progression spectaculaire, en association avec des ambassadeurs bien connus du milieu du sport, tels que la tenniswoman Belinda Bencic et le pilote automobile Sébastien Buemi.

À dix minutes de la célèbre plage de Santa Monica, un «mood store» d’à peu près 50m2, ouvrira ses portes ce jeudi sur l’univers particulier des produits signés «mood», lesquels se vendent de quelques dizaines à plusieurs milliers de francs suisses. Même si Stéphanie Pousaz et Arlette Bélat ont dû renoncer à se rendre à l’inauguration de la boutique ce jeudi soir, Covid oblige, les deux femmes assurent que l’affront sera bientôt réparé. «Dès que nous pourrons voyager, ça va être encore plus la fête», explique Stéphanie Pousaz.

 

«On doit être les seules assez dingues pour ouvrir trois boutiques en 2020»

 

Stéphanie Pousaz, une ouverture à Los Angeles dans le contexte actuel, c’est un pari un peu fou non ?

Ce n’était même pas du tout le bon moment! 2020 a aussi été une année compliquée pour nous économiquement et celui qui nous a proposé la boutique ne nous a pas vendu du rêve. Là-bas les rues sont désertes, personne dans les magasins et niveau événementiel c’est au point mort. Au début, ce n’était pas quelque chose que nous pouvions envisager et la plupart des gens nous déconseillaient de nous lancer. Mais on a pris du recul et puis on s’est dit qu’ on voulait aller à contre-courant de la peur ambiante, de cette incertitude qui plane. C’est un peu notre coup de gueule contre le coronavirus.

Et si ça ne prend pas ?

Nous, on part du principe que ça va marcher. C’est toujours un travail colossal d’arriver avec une nouvelle marque quelque part. De manière générale, nos boutiques sont rarement situées dans des lieux fréquentés, c’est toujours une forte présence digitale qui lance les ventes et notre page destinée à la clientèle américaine est prête. Ouvrir un magasin à l’étranger ça a aussi un impact sur notre image en Suisse. Les clients de la région sont enthousiastes de savoir que l’on s’étend. Aux États-Unis ça peut aller très vite, plus vite qu’en Europe, il suffit qu’une célébrité publie une photo de la boutique et ça décolle.

Votre atout séduction là-bas c’est la qualité suisse?

On va clairement mettre en avant le Swiss made comme on l’avait fait sur notre stand aux MTV Awards en 2016 à Los Angeles. Pour les Américains c’est exotique, différent. Mais il ne faut pas non plus oublier que certains ne connaissent même pas l’existence de notre pays, donc il va falloir sonder un peu le marché si on veut les attirer: est-ce qu’ils sont plutôt bling-bling ou brut? Los Angeles est une ville qui bat au rythme de nombreux artistes, un monde en soi qu’on va essayer d’attirer avec l’aspect créateur et design de nos bagues.

Vous avez commencé dans votre chambre à coucher à Orbe, maintenant vous ouvrez un «mood store» outre-Atlantique, c’est une success-story à l’américaine!

Oui, c’est vrai. Quand on a repris la marque en 2013, on n’avait pas de local, Arlette Bélat et moi-même avions plusieurs jobs alimentaires et on travaillait en plus tous les soirs et week-ends. Nous voulions passionnément créer un univers. En peu de temps ça a pris de l’ampleur et lorsqu’on a ouvert notre première boutique, on a vu que ça marchait. On a dû tout apprendre sur le tas, la gestion des boutiques, des employés et à chaque palier c’est un nouveau challenge. On doit être les seules assez dingues pour ouvrir trois boutiques (Fribourg, Los Angeles, Zermatt) en 2020! Mais certaines choses se font toutes seules, il faut suivre son instinct. Je ne suis pas particulièrement fan du rêve américain, ce qui nous fait avancer c’est de construire des histoires

Natasha Hathaway