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Pas l’ombre d’un candidat dans le village

3 février 2016

Valeyres-sous-Ursins – La Commune n’a pas encore trouvé de volontaires pour remplacer ses cinq municipaux qui ne se représenteront pas pour la prochaine législature.

Les élections approchent à grands pas et la commune ne recense aucune personne motivée à rejoindre la Municipalité. © Michel Duperrex

Les élections approchent à grands pas et la commune ne recense aucune personne motivée à rejoindre la Municipalité.

Zéro, ça fait peu! S’il manque seulement quelques candidats à la Municipalité dans une trentaine de communes vaudoises, certaines n’en comptent aucun. C’est le cas à Valeyres-sous-Ursins, l’un des trois villages du canton à subir une inquiétante pénurie de volontaires. Les cinq membres de l’Executif se sont tous décidés à passer la main, à la fin de cette législature, mais à moins d’un mois des élections, les municipaux et la syndique sortants ne savent pas à qui ils pourraient remettre leurs dossiers.

«Les gens ne se mettent pas en avant. Il n’y a jamais eu de liste de candidats déposée à Valeyres», note la syndique Annie Miéville Lopez. Bien que le village soit habitué à ne pas avoir de candidat officiel jusqu’au dernier jour, le temps commence à presser. «Nous avons déjà discuté avec quelques personnes dans le village, mais nous n’avons trouvé encore personne», ajoute-t-elle.

Annie Miéville Lopez termine sa troisième législature et, comme ses collègues, elle ne souhaite pas en faire une de plus. «J’ai décidé de ne pas me représenter une quatrième fois, pour réaliser des projets personnels, indique-t-elle. Quant à Valérie Salomon et Annick Henry, elles ont rejoint la Municipalité en cours de législature et avaient précisé, dès le début, leur engagement pour dépanner jusqu’en 2016», explique la syndique. Mais les deux autres municipaux ne souhaitent pas, non plus, s’investir plus longtemps. «J’ai plus de 80 ans», lance simplement André Piguet, alors que sa collègue Christine Panchaud Stickney estime que ses cinq ans passés à l’Executif constituent un engagement suffisant. «C’est bien si chacun s’engage à tour de rôle», indique-t-elle, en rappelant que si le projet de fusion de Montélaz avait été accepté, il n’y aurait qu’un seul municipal à trouver, au lieu des cinq actuels. «Il y a eu une soixantaine d’opposants à ce projet, c’est peut-être à leur tour de se présenter», ajoute Christine Panchaud Stickney. «Ce n’est, cependant, pas en représailles au non à la fusion que nous ne nous représentons pas», assure la syndique, qui avait pris sa décision avant la votation, pour ne pas se laisser influencer par le résultat.

Un système qui fonctionne

«Je ne m’inquiéterais pas trop de cette situation, commente Claudine Wyssa, présidente de l’Union des communes vaudoises. Il est difficile de trouver des candidats dans les petites communes. Dans certains villages, c’est par tradition qu’on ne présente pas de liste, mais ça marche quand même.» «Le système fait que la Municipalité sera élue au deuxième tour, rassure la préfète Evelyne Voutaz, en rappelant qu’on ne peut pas refuser d’être élu, bien qu’il soit possible de démissionner. Il y a cinq ans, toutes les municipalités du district étaient complètes au final. Il en sera de même cette année, j’en suis certaine.»

«Nous allons prendre notre bâton de pèlerin et aller toquer aux portes», indique la municipale Annick Henry, en précisant que ces années passées à la municipalité étaient une expérience positive et formatrice. «Il nous reste quelques semaines et deux noms se profilent, ajoute la syndique. Mais les électeurs devraient se poser la question de leur propre responsabilité pour leur commune. C’est un travail intéressant qui permet d’élargir son réseau en rencontrant différentes personnes.» Le passage de témoin se fera lors des assermentations, le 17 mai prochain. «Les municipaux habiteront toujours dans le village et nous ne fermerons pas nos portes aux nouveaux membres de l’Executif s’ils ont des questions, conclut la syndique. Sans oublier qu’ils pourront compter sur l’aide de la secrétaire municipale et de la boursière, qui restent en place.»

Muriel Aubert