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Pascal Broulis renonce à aller à Berne

21 avril 2015

Vaud – Un temps pressenti pour être candidat aux élections fédérales, le Sainte-Crix préfère poursuivre son mandat à la tête des finances du Canton.

Pascal Broulis préfère s’engager à la reconquête de la majorité au Gouvernement vaudois, en 2017, plutôt que de prétendre, cet automne, à un siège sous la Coupole fédérale. © Duperrex -a

Pascal Broulis préfère s’engager à la reconquête de la majorité au Gouvernement vaudois, en 2017, plutôt que de prétendre, cet automne, à un siège sous la Coupole fédérale.

Pour sa collègue Jacqueline de Quattro, Pascal Broulis était le plus légitime pour conduire la liste PLR aux élections fédérales de cet automne, et le plus à même d’aller regagner le siège perdu en 2007 au Conseil des Etats. Mais, malgré les perches tendues, le conseiller d’Etat de Sainte-Croix renonce à se porter candidat. Mettant fin à un suspense de plusieurs mois, le comité directeur du parti a officiellement annoncé, hier, qu’il soutiendrait, demain, lors du congrès d’Yvonand, le Lausannois Olivier Français comme «seul candidat» pour la Chambre haute. «Les conseillers d’Etats PLR (réd.: Jacqueline de Quattro et Pascal Broulis) souhaitent se consacrer à la gestion de leur département», peut-on lire dans le communiqué de presse du PLR vaudois.

«Peut-être en 2019»

«Pour moi, la situation a toujours été claire. Ma priorité, c’est mon Canton, justifie Pascal Broulis. Je veux me battre pour son rayonnement, la réforme de la fiscalité des entreprises, la Métropole lémanique, le pôle muséal…» Le Sainte-Crix assure qu’il avait pris sa décision il y a fort longtemps, justifiant ce suspense sur son éventuelle candidature par respect pour la stratégie du PLR. Un parti qu’il devrait donc mener, en 2017, à la bataille pour tenter de regagner la majorité au Gouvernement vaudois. Reste que Pascal Broulis ne ferme pas complètement la porte à une candidature «fédérale»… «Peut-être en 2019», conclut-il.

De son côté, Jacqueline de Quattro avait fait savoir, samedi dernier, dans une interview accordée à 24Heures, qu’elle ne se présenterait pas aux élections fédérales. Au PLR vaudois, on ne cache pas une «petite déception», selon le terme de son secrétaire général Philippe Miauton. «Depuis une année, notre stratégie pour les Etats était de présenter en priorité un conseiller d’Etat sortant ou un conseiller national sortant», poursuit-il, tout en rappelant qu’Olivier Français -huit ans passés sous la Coupole et des qualités reconnues- était un «très bon candidat». Une candidature qui devra encore être confirmée, demain, lors du Congrès d’Yvonand.

 

«Savoir si le PLR s’alliera avec l’UDC»

«L’important, ce n’est pas de savoir si c’est Jacqueline, Pascal ou Olivier qui est candidat, mais de connaître quelle sera la politique du PLR, réagit Stéphane Montangero, président du Parti socialiste vaudois. Notamment, au niveau économique, si le parti décide ou non de s’allier avec l’UDC, qui, lui, veut l’abandon des Bilatérales et a semé le chaos avec le 9 février.» Le socialiste souligne que, même si «une élection n’est jamais gagnée d’avance», le tandem de gauche sortant, Géraldine Savary et Luc Recordon, est un «ticket extrêment solide, qui a fait ses preuves aux Etats et a su être à l’écoute des Vaudois».

Yan Pauchard