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La passe de deux pour Heiniger
©Michel Duvoisin

La passe de deux pour Heiniger

25 septembre 2017 | Edition N°2087

Course à pied – Comme en 2015, le coureur de l’USY a facilement remporté L’Yverdon-Chasseron, hier. Victoire neuchâteloise chez les dames avec Sandra Baumann.

Stéphane Heiniger, roi de L’Yverdon-Chasseron. ©Michel Duvoisin

Stéphane Heiniger, roi de L’Yverdon-Chasseron.

Il n’y a guère eu de suspense lors de la deuxième édition de L’Yverdon-Chasseron, hier. La faute à Stéphane Heiniger, lequel a survolé l’épreuve. Le sociétaire de l’USY a avalé les 20,57 km -et surtout les 1147 mètres de dénivelé positif- en 1h40’34. Soit une marge confortable de 10’17 sur son dauphin, le Français Steve Prin. Le podium a été complété par Gabriel Chautems (+12’36).

«J’ai décidé de gérer la première partie de la course jusqu’à Vuiteboeuf, expliquait le vainqueur. J’ai tout de même accéléré sur la fin du plat, car il y avait quelques coureurs qui me suivaient de près. Mais j’ai surtout fait la différence dans la montée.»

Malgré son handicap, Silke Pan a atteint le Chasseron en handbike. ©Michel Duvoisin

Malgré son handicap, Silke Pan a atteint le Chasseron en handbike.

Stéphane Heiniger s’est montré régulier sur l’ensemble du parcours : il a ainsi couru les 12 km de plat entre Yverdon-les-Bains et Vuiteboeuf en 50 minutes, soit le même temps que pour les 8 km de montée. «Ce parcours me convient bien, poursuivait le coureur de 38 ans. J’apprécie ce changement de rythme entre la partie assez roulante et la dure montée.»

Le résident de Cuarny a néanmoins pris le départ sans trop de certitudes : «J’ai disputé le marathon de la Jungfrau il y a deux semaines et je me sentais encore fatigué. Mais mes jambes ont tout de suite bien répondu. J’ai pu gérer la course aux sensations et aux pulsations.»

Avec cette nouvelle victoire, Stéphane Heiniger fait coup double sur L’Yverdon-Chasseron. «Je suis effectivement revenu ici pour défendre mon titre acquis en 2015 et courir pour la bonne cause (ndlr : L’Yverdon-Chasseron soutient la recherche contre la sclérose en plaques), glissait- il encore. Je vais désormais pouvoir me préparer pour mes deux prochains objectifs, à savoir le Semi-marathon de Lausanne et le Marathon de New-York.»

 

Nouvelle édition en 2019

 

Porteur de cannes, Laurent Jäggi (à dr.), accompagné de son ami Jean-Yves Tinembart, a réussi son pari. ©Michel Duvoisin

Porteur de cannes, Laurent Jäggi (à dr.), accompagné de son ami Jean-Yves Tinembart, a réussi son pari.

Chez les dames, le succès est revenu à Sandra Baumann, en 2h08’53. La Neuchâteloise a devancé deux régionales : Odile Rufener (USY) a terminé 2e à 1’25, juste devant Edwige Capt Berney (Footing Vallée de Joux), 3e à 6’37.

«J’ai dépassé Odile Rufener à 2 km de l’arrivée, relevait la meilleure dame de la journée, âgée de 43 ans. La fin était éprouvante, j’ai vraiment dû tout donner sur ce magnifique parcours.» La coureuse de Fleurier expliquait la tactique adoptée : «Je suis partie assez tranquillement jusqu’à Vuiteboeuf, puis j’ai tenté de garder un rythme régulier dans la côte. Il faut dire qu’en règle générale j’apprécie les montées.»

Pour son retour à la compétition, Sandra Baumann ne s’était pas fixé d’objectif chronométrique. «J’ai pris cette course davantage comme un entraînement, relevait-elle. Il s’agissait de ma première participation, je ne connaissais ni le parcours ni mes adversaires. J’ai donc dû courir sans repère.» Et ça lui a plutôt bien réussi.

Du côté des organisateurs, la satisfaction était de mise. «Avec quelque 350 coureurs qui ont pris le départ, le contrat est rempli, se félicitait Sébastien Haas, membre du comité. Nous privilégions la qualité plutôt que la quantité, surtout avec la cause que nous défendons. Nous pouvons d’ores et déjà assurer qu’une troisième édition aura lieu en 2019.» Pour la passe de trois de Stéphane Heiniger ?

Chris Geiger