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«Je passerai à 200 m de chez moi»
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«Je passerai à 200 m de chez moi»

27 avril 2017 | Edition N°1984

Cyclisme – Le Tour de Romandie empruntera les routes broyardes, demain. Danilo Wyss, le plus Fribourgeois des coureurs nord-vaudois, se livre à quelques confidences.

Le Broyard d’adoption roulera devant sa famille et ses amis, chez lui, à Estavayer-le-Lac. ©Alkabes-a

Le Broyard d’adoption roulera devant sa famille et ses amis, chez lui, à Estavayer-le-Lac.

Le Tour de Romandie fera escale dans la Broye, demain, avec une étape taillée pour les sprinters. L’Urbigène Danilo Wyss, qui réside aujourd’hui à Estavayer-le-Lac, évoluera à domicile, devant sa famille et ses proches. A l’aube de cette 3e étape, il livre ses impressions.

 

Danilo Wyss, vous avez pris part à neuf des dix dernières éditions de la boucle romande. Comment expliquez- vous cette fidélité ?

Déjà parce qu’il s’agit de l’unique course du World Tour qui passe dans la région. Ensuite, parce qu’il s’agit quand même d’une des plus belles courses de la saison. Et puis, surtout, parce que je roule «chez moi», sur mes routes d’entraînement.

 

Ce sera encore plus vrai cette année, puisque le Tour fera halte dans la Broye, tout près d’où vous habitez.

Oui, je passerai à 200 m de chez moi, à Estavayer-le-Lac. Je me réjouis de rouler «à domicile», devant ma famille, mes proches et mes amis. Sur le plan tactique, ce sera aussi un avantage, puisque je connais le profil de l’étape, de la moindre montée à la moindre bosse.

 

En 2013, le tour s’était déjà arrêté à Payerne. Vous aviez, alors, pris la 6e place. De bon augure pour l’étape de demain ?

On verra bien. Tout dépend de comment la course se déroule. Que l’arrivée soit à Payerne, Bulle ou Champéry, la décision finale d’attaquer ou non revient à l’équipe. Et je m’y tiendrai.

 

Au sein d’une équipe BMC qui a fait le déplacement avec deux de ses leaders (ndlr : Richie Porte et Tejay Van Garderen), vous roulerez avant tout pour vos coéquipiers. Avec quelle ambiton ?

Effectivement, la formation BMC n’a pas fait le déplacement pour rien. Pour une équipe américano-suisse comme la nôtre, avec deux sponsors principaux suisses (ndlr : le fabricant de cycles haut de gamme BMC et l’horloger TAG-Heuer), le Tour de Romandie est un objectif majeur dans la saison. On avait gagné la course avec Cadel Ewans, en 2011. On aura à nouveau à coeur de bien faire.

 

Jouons au jeu des pronostics : qui de Richie Porte ou de Tejay Van Garderen a le plus de chances de l’emporter dimanche ?

Difficile à dire. Les deux sont des top coureurs de classe mondiale. Mais, au vue de l’état de forme affiché depuis le début de la saison, je pense que Richie se détache.

 

Vous êtes justement l’un des plus fidèles lieutenants de l’Australien depuis le début de la saison. Un rôle qui vous a plutôt souri, puisqu’il a remporté le Down Under, chez lui en Australie, et s’est classé 7e de Paris-Nice.

Oui, le début de saison s’est plutôt bien passé. Il faut dire que, depuis le temps, on commence à bien se connaître. Mon rôle sera d’épauler Richie pour damer le pion aux autres favoris, dont Chris Froome.

 

Ce n’est un secret pour personne, la boucle romande sert souvent de répétition générale avant le Tour de France. Vous semblez donc être dans les bons papiers cette année.

Évidemment, c’est un avantage d’être sur une pente positive avant d’aborder le Tour de Romandie. Je compte déjà 12 000 km au compteur cette saison. Mon pic de forme sera probablement entre juin et juillet. Pour le moment, l’important est de marquer des points ces prochains jours dans cette optique, de travailler dur pour le collectif et non pas de penser à un résultat personnel. Pour le reste, on verra bien ce que l’équipe décidera.»

 

Un bref passage dans le Nord vaudois

 

«Il ne faut pas se fier aux graphiques ni au profil. Il peut toujours y avoir des surprises», a réagi Richard Chassot, directeur broyard du Tour de Romandie, à propos de la 3e étape, qui fera un bref passage dans la région. Sur 187 km, le tracé dessiné par Bernard Bärtschi, un autre Broyard de l’organisation, propose ainsi quelque 2000 mètres de dénivelé. Le départ sera donné à 12h45, demain à Payerne. Le peloton s’élancera ensuite sur trois boucles en direction de Lucens (13h03), Combremontle- Petit (13h17) et Yvonand (13h34), puis du Vully et, enfin, en direction d’Estavayer-le-Lac, avant un retour prévu à Payerne aux environs de 17h15.

Après l’arrivée, divers concerts seront organisés en soirée sous la cantine de fête, dans la cité de la reine Berthe.

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Simon Gabioud