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Plus de cent cigognes dans la région

24 août 2009

Une colonie de 113 cigognes a fait escale dans la région peu avant le week-end! Les habitants de Giez, notamment, ont eu la chance d’apercevoir les volatiles se reposer un peu avant de reprendre leur périple, qui les conduira en Espagne.

Une petite halte bien méritée.

Une petite halte bien méritée.

Apercevoir des cigognes dans notre Nord vaudois n’est pas courant. La colonie d’une centaine d’individus qui s’est arrêtée la semaine passée à Giez avait donc tout d’exceptionnel! Ce jeudi soir aurait pu avoir des airs de film d’épouvante à la façon des Oiseaux d’Hitchcock, si cela n’avait pas été de magnifiques cigognes blanches.
En effet, jeudi dernier, en début de soirée, plus de cent oiseaux (113 pour être précis) arrivent depuis le nord et se postent dans les champs à l’entrée du village. La nuit arrivant, une bonne partie de la troupe est allée se poser sur les toits de Giez, créant la stupéfaction des habitants. La nouvelle se répandit vite, et jumelles et appareils de photo furent visibles à tous les coins de rue. Observer des cigognes de si près et surtout ici n’est en effet pas chose courante!

Migration vers l’Espagne

Mais que faisaient tous ces volatiles si loin de leur habitat originel, en Alsace et dans le sud de l’Allemagne? Daniel Trolliet, maître de sciences à l’école secondaire de Grandson, ornithologue amateur passionné et habitant de Giez nous éclaire: «C’est le début de leur migration annuelle qui les conduira jusqu’en Espagne, où elles passeront l’hiver. Elles ont fait halte dans le village pour y passer la nuit.» Justement, pourquoi dans le village et pas dans les champs ou la forêt avoisinante? «Les toits sont les endroits habituels où elles nichent. Elles y sont en sécurité, car inaccessibles aux renards et aux autres animaux et c’est également un bon point de vue pour surveiller les alentours.»

Puisque nous sommes sur leur itinéraire de migration, nous devrions donc les apercevoir chaque année mais c’est pourtant la première fois de mémoire de villageois que cela se produit, et cela pour plusieurs raisons: d’abord, leur route n’est pas chaque année exactement la même, elle peut facilement varier de plusieurs dizaines de kilomètres et éviter notre région. Ensuite, les groupes ne font pas forcément halte au même endroit, elles survolent le site et y passent presque inaperçues avant d’aller se poser plus loin. Il peut même s’agir d’un seul oiseau car la colonie n’est peut-être pas encore formée, ce qui est d’autant plus dur à remarquer.

Mais ce qui est en tout cas certain, c’est que dans le village on se souviendra encore longtemps de ces beaux envahisseurs qui prirent leurs quartiers chez nous le temps d’une nuit!

Jonas Schneider