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Plus qu’un commerce, un lieu de vie

6 décembre 2020

Dans le petit village se cache une curieuse petite boutique, qui fait également office de café. Aux Z’Ozios, c’est l’histoire d’une évolution et l’envie de partage. Rencontre avec Caroline Montandon.

Tout a commencé en 2017. Magali Descombes et Caroline Montandon, deux Bocanis – le nom des habitantes et des habitants de Bofflens –ouvrent les portes d’une boutique dans leur village au cœur du vallon du Nozon. Mais pas n’importe quelle boutique: une épicerie vrac, qui est le seul commerce du lieu. Aux Z’Ozios accueille les clients soucieux de limiter leurs déchets et de consommer de façon locale et responsable. Ainsi, cette ancienne salle de classe se transforme en épicerie proposant des céréales, des pâtes, mais aussi des produits frais de la région. Un projet ambitieux pour une petite commune de 200 habitants.

Après trois ans d’aventure, les deux protagonistes prennent chacune un chemin différent. Magali Descombes, aujourd’hui syndique de Bofflens, prend son envol et Caroline Montandon devient gardienne des lieux. Depuis fin 2019, Aux Z’Ozios se revêt d’une nouvelle apparence, toujours dans une démarche «fait maison», naturelle et respectueuse de l’environnement.

«J’ai enlevé tout le vrac et les produits frais. C’est devenu une boutique tea-room avec des cadeaux, des cosmétiques, des décorations, mais aussi une partie épicerie fine que j’ai gardée avec du pain frais, des croissants, des œufs, du lait…», explique Caroline Montandon.

Certes, la disparition de la partie vrac est à déplorer, la commune de Bofflens ne comptant pas d’autre commerce alimentaire. Cependant, Caroline fait évoluer le concept: «Je crée mes propres cosmétiques et savons, l’idée était plutôt de se dédier à ça.» C’est pourquoi la boutique s’appelle maintenant «Aux Z’Ozios, bien-être et cadeaux», et elle y expose non seulement ses propres produits, mais également ceux de sept petits artisans, comme des vêtements pour enfants, du maquillage naturel, des bijoux ou encore le chocolat de la boulangerie Cédric Pilloud. Caroline garde également une partie café, que les clients ont du plaisir (en temps normal) à fréquenter.

Pourquoi poursuivre l’aventure sur cette voie? «Il n’y a rien ici, à part une très ancienne mercerie, il n’y a pas de lieu de retrouvailles, j’avais envie de garder cet endroit de rencontre», assure Caroline, très active dans la vie villageoise.

Toujours dans cette idée, la patronne met sur pied des ateliers: fabrication de bracelets, décoration de biscuits, cours de yoga, atelier de lecture et bien d’autres encore.
Magali Descombes, ancienne cogérante de la boutique, est ravie de la nouvelle orientation qu’a donné Caroline à leur projet commun: «Elle se donne beaucoup de peine, c’est une chouette boutique. Même si le vrac n’a pas particulièrement fonctionné, c’est plus une évolution qu’un échec.»

En plus de cette prise en main, Caroline organise depuis cinq ans un marché de Noël avec une vingtaine d’artisans. Elle fait également partie du comité d’organisation du festival annuel de musique FestiBoc, qui a lieu en juin. Bref, Caroline n’a pas de quoi s’ennuyer !

Léa Perrin