L’enseigne du pâtissier Philippe Guignard est fermée depuis mercredi dernier. Une situation qui pourrait bien perdurer.
La porte est restée close chez Guign’Art, mercredi dernier à Orbe. Il n’y avait personne pour accueillir les clients, pas plus que les jours suivants. Sur le répondeur de la boulangerie, un message indique que l’enseigne est fermée «pour raison de maladie, et pour une durée indéterminée».
En mars dernier, Philippe Guignard avait pourtant fêté les trente ans de son installation à la Grand-Rue, à Orbe, aux côtés de son épouse depuis vingt-cinq ans, Roselyne (lire La Région du 13 mars). Le soir des 56 ans du pâtissier, le couple avait réuni ses plus fidèles amis pour une soirée de fête juste en face de Guign’Art, la nouvelle enseigne qu’il a lancée en 2015. Le confiseur était alors tout sourire, évoquant sa renaissance après une longue traversée du désert, marquée par la dépression. Il se disait entouré d’une dizaine de collaborateurs, des jeunes comme des fidèles de longue date, tous très motivés. De nouveaux projets se faisaient également jour, comme celui de gérer la Pinte des Vernes, à Pringy, dans le canton de Fribourg.
Ces derniers temps, Philippe Guignard se faisait pourtant rare, dans son établissement urbigène, tout comme sa femme Roselyne. Joint par téléphone vendredi, le pâtissier ne veut pas s’étendre sur les raisons qui l’ont poussé à ne pas rouvrir sa boulangerie après les deux jours de fermeture habituels, la semaine dernière. «Ma santé me contraint à réduire mon activité», explique-t-il laconiquement. Avant d’ajouter: «Je vais certainement fermer définitivement.»