Logo
«Pour un retour à la compétition, c’est assez encourageant»
Bryan Zooler. © GEPA pictures/ Matic Klansek

«Pour un retour à la compétition, c’est assez encourageant»

11 février 2021 | Edition N°2891

Le Combier Bryan Zooler, qui s’était blessé à une épaule mi-décembre, a pris le 9e rang le week-end dernier en Coupe d’Europe à Crans-Montana, pour sa première course de la saison.

Bryan Zooler, comment s’est passé ce retour à la compétition, après avoir été éloigné des pistes pendant près de deux mois?

Ce 9e rang en Coupe d’Europe ne constitue certes pas un super résultat pour moi, mais pour un retour à la compétition, c’est encourageant. Je suis assez satisfait de ma performance, compte tenu de mon peu de préparation et de mon retard sur les autres athlètes, qui sont sur le circuit depuis début janvier. Mes départs n’étaient pas top car je n’avais pas pu les entraîner depuis un bon moment, le mouvement étant trop spécifique pour pouvoir le travailler en dehors des pistes. Mais je suis parvenu à monter en puissance au fil des runs.

 

Dans quel état d’esprit avez-vous abordé la course? Vous sentiez-vous prêt après avoir passé deux mois sans mettre les skis?

J’avais quelques interrogations concernant mon épaule, mais le travail à la physio et en rééducation a été bien effectué. Je n’ai pas ressenti de douleurs, ni pendant ni après la course. Et ça, c’est top! Avant la course, je n’avais remis les skis qu’une seule fois depuis mi-décembre, la veille pour l’entraînement sur la piste de Crans-Montana… Mais de toute façon, lors d’une saison normale, on n’a pas trop le temps de s’entraîner non plus car les courses s’enchaînent.

 

«Les compétitions sont annulées les unes après les autres, ce qui me prive de points alors que j’ai déjà démarré la saison plus tard que les autres.»

 

Crans-Montana aurait dû accueillir deux épreuves mais celle du dimanche a été annulée, ce qui ne fait pas vos affaires…

La course du dimanche a en effet été stoppée après deux runs, à cause de la neige qui tombait et rendait la visibilité trop mauvaise. Ce n’était pas tant un problème pour nous les athlètes, mais surtout pour l’hélicoptère, qui n’aurait plus pu voler en cas de besoin. Et même s’il s’agissait d’une course FIS (ndlr: d’un niveau moins élevé que les épreuves de Coupe d’Europe), cela me prétérite en effet. Les compétitions sont annulées les unes après les autres, ce qui me prive de points alors que j’ai déjà démarré la saison plus tard que les autres.

 

Espérez-vous tout de même pouvoir vous aligner en Coupe du monde cette saison?

La suite de mon programme est incertaine et en constante évolution. On est obligés de vivre au jour le jour à cause du Covid. Je devais me rendre en République tchèque ce week-end pour une nouvelle manche de Coupe d’Europe, mais celle-ci a été annulée. La situation est inhabituelle car les courses sont annulées un peu à la dernière minute et on nous annonce ensuite qu’elles sont replacées quelques jours plus tard dans une autre station. Il faut alors refaire toutes les démarches pour s’inscrire en urgence. Malgré cela et mon récent retour de blessure, le but de cette saison est effectivement de concourir en Coupe du monde. Mais il faudra voir si les entraîneurs de la Fédération italienne de sports d’hiver, dont je porte les couleurs, acceptent de m’y envoyer.

Muriel Ambühl