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Prison ferme pour un proxénète et trafiquant de drogue

14 mai 2019
Edition N°2497

Un Albanais, qui a comparu la semaine dernière, a été reconnu coupable de tous les faits dont on l’accusait. Il devra purger quatre ans de prison, alors que le procureur avait requis cinq ans.

La Cour correctionnelle de la Broye et du Nord vaudois a rendu, hier, son verdict concernant un Albanais, auteur de multiples infractions (lire La Région du 8 mai). Elle n’a pas cru à ses différentes versions, jugées fantaisistes. Les victimes ont paru crédibles à la Cour. Parmi elles, une jeune Roumaine contrainte à se prostituer et à qui le condamné confisquait la moitié de son salaire, et une Tessinoise à qui il avait fait ingérer des métamphétamines à son insu.

à charge, les juges ont retenu l’absence de collaboration de l’accusé pendant l’enquête et devant l’instance pénale. Il n’a livré que des versions plus farfelues les unes que les autres, montrant ainsi un réel mépris face à ses victimes, et a toujours prétendu être lui-même victime de machinations. La Cour a estimé qu’il n’avait été motivé que par l’appât du gain. Enfin, il a déjà été condamné en Macédoine pour trafic de stupéfiants et en Suisse pour vols et violations de domicile, entre autres.

A décharge, la Cour a retenu l’ancienneté des faits, puisque les premiers remontent à 2010. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le prévenu a été condamné sous l’ancien Code pénal – le nouveau date de 2011 –, qui lui était plus favorable. Quant aux injures et aux menaces, elles tombent sous le coup de la prescription.

Au final, les juges l’ont reconnu coupable d’encouragement à la prostitution, infraction grave à la loi fédérale sur les stupéfiants et tentative de contrainte sexuelle. Ils n’ont pas pu demander son expulsion de Suisse puisque la loi qui le permet est postérieure aux faits. Les 470 jours de prison déjà effectués seront déduits de sa peine. Cependant, comme il a été détenu durant un jour de manière illicite, celui-ci lui sera déduit à titre de dédommagement pour tort moral. Il devra s’acquitter de l’entier des frais de justice, y compris ceux de ses victimes, soit quelque
50 000 francs. Il ne devra toutefois payer les avocats d’office que lorsque sa situation financière le lui permettra.