Thierrens a obtenu les trois points qu’il lui fallait face à Val-Bal, samedi (victoire 4-2). Joé Casella et ses coéquipiers sont sauvés, pour autant qu’ils gardent leurs nerfs lors de leurs deux dernières rencontres. Il ne manque qu’une unité aux Vallorbiers.
«On a pris combien de cartons aujourd’hui?», a questionné Jérôme Ruch à l’intention de son banc, alors que le derby face à Vallorbe-Ballaigues touchait à sa fin. «Trois», lui a alors répondu, après vérification, son entraîneur Guillaume Pasche. Le capitaine thierranais a effectué un très rapide calcul dans sa tête, patiemment attendu le coup de sifflet final et levé les bras au ciel. «C’est réglé!», a jubilé l’attaquant de soutien, positionné assez symboliquement en plein milieu du rond central. L’emblématique «J», qui rangera les crampons à la fin de la saison, venait de mener à bien son ultime combat: son FC Thierrens était sauvé. Une fois de plus.
Si Jérôme Ruch était aussi inquiet quant au décompte des cartons, c’est qu’avec les trois points de la victoire 4-2 obtenue face à Vallorbe, lui et ses coéquipiers comptent six longueurs d’avance sur le premier relégable, Payerne, à deux rencontres du terme. Le premier critère pour départager deux formations en cas d’égalité? Les points fair-play. Et à ce jeu-là, le FCT possède une petite marge d’avance sur les Payernois. Autrement dit, quelque soient les résultats des deux dernières rondes du championnat, Thierrens ne coulera pas, pour autant qu’il garde ses nerfs. «Promis, on ne prendra plus de cartons», a assuré le jeune ailier Joé Casella. Difficile d’en douter, tant il n’y a probablement aucune équipe à ce niveau qui ne tienne davantage à son maintien que les Joratois.
«J’aurais fait pareil»
Val-Bal l’a d’ailleurs assez vite compris à ses dépens au retour du vestiaire, avant-hier, alors que les locaux menaient 3-2. Un exemple? Le pied de Guillaume Pasche, si précis en première mi-temps, est soudain devenu beaucoup plus fragile lorsqu’il s’agissait d’envoyer un nouveau ballon sur le terrain. De bonne guerre. Cela a d’ailleurs plutôt fait sourire Jean-Yves Bonnard, malgré le temps perdu à chaque fois: «J’aurais fait exactement pareil si on s’était trouvés à votre place», a lâché le technicien vallorbier.
Sans se retrouver pour autant dos au mur, Val-Bal n’est pourtant pas encore tiré d’affaire. Les Vallorbiers ont laissé échapper à deux reprises le point dont ils avaient besoin pour assurer leur place en 2e ligue inter. Eric Djemba-Djemba et les siens ont réalisé une prestation à l’image de leur saison: brillante par instant, sans consistance et sans envie la seconde d’après. Ainsi, l’ouverture du score de Kevin Bertrand (25e) a été suivie de deux réussites therranaises dans la foulée (27e et 29e), et l’égalisation de Samir Benkreira (2-2, 41e) du 3-2 de Killian Martin une poignée de secondes plus tard (42e).
La troupe de Jean-Yves Bonnard reste en position plutôt confortable dans la course au maintien. Toujours est-il qu’avec le déplacement de Payerne (12e) et la réception de Genolier (11e), Val-Bal n’aura plus le droit de connaître ce genre de passages à vide d’ici au terme de l’exercice.
Thierrens – Vallorbe-Ballaigues 4-2 (3-2)
Buts: 25e Bertrand 0-1; 27e Varidel 1-1; 29e Longo 2-1; 41e Benkreira 2-2; 42e Martin 3-2; 64e Casella 4-2.
Thierrens: Dulac; Estebaranz, Vaucher, Burdet, Freymond (91e Estoppey); Casella (81e Blanc), K. Martin, Hanachi (78e Chevalley), Varidel; Ruch, Longo. Entraîneur: Guillaume Pasche.
Val-Bal: Bardin; De Icco, Cuche, J. Martin (46e Riss), Trarbach; Djemba-Djemba, Paltenghi, Dos Santos; Benkreira (80e Moundir), Bertrand, Reulier. Entraîneur: Jean-Yves Bonnard.
Notes: Terrain du Grand-Marais, 70 spectateurs. Arbitrage de Gianmarco Coluccia, qui avertit Freymond (11e, jeu dur), Paltenghi (21e, jeu dur), Bertrand (57e, jeu dur), Dos Santos (63e, jeu dur), Djemba-Djemba (72e, jeu dur), Ruch (88e, jeu dur), Martin (89e, antijeu), Cuche (93e, jeu dur).
