Quand Bouillon mijote «sa» Revue

Yverdon-les-Bains – Denis Meylan, plus connu par son nom de scène, est un habitué des planches de la Revue de Thierrens. Portrait.

Depuis la création de la revue, Bouillon n’en jamais manqué une.

Ne vous fiez pas aux apparences, derrière Bouillon, humoriste un peu bourru à la verve grinçante, se cache Denis Meylan, un homme qui s’avère beaucoup plus attachant qu’il n’y paraît.

Originaire de la Vallée de Joux, Denis Meylan développe très tôt deux passions, le ski et le football.

«Le théâtre est venu beaucoup plus tard, lorsque j’ai commencé ma formation d’instituteur à l’Ecole normale d’Yverdon-les-Bains, déclare l’humoriste. J’ai fait les quatre-cents coups, mais je ne me suis jamais senti aussi libre qu’à cette époque.»

Son diplôme en poche, Denis Meylan obtient son premier poste d’enseignant au Château de Sainte-Croix, avant d’atterrir dans le Gros-de-Vaud, à Thierrens. «Je débarquais dans ce bled calviniste avec mes idées liberticides et libertaires, qui n’étaient pas toujours très bien perçues, déclare-t-il avec Malice. Par ailleurs, je donnais congé à mes élèves pour qu’ils aillent ramasser les patates dans les champs, ça faisait pas mal jaser !»

Les débuts de la revue

C’est dans cette campagne vaudoise qu’il décide de créer des soirées théâtrales pour soutenir le club de football de Thierrens, dont il était entraîneur. «C’était en 1978, on souhaitait organiser quelques chose de différent que les bals de l’époque, et c’est comme ça que la revue est née, se souvient l’humoriste. On a tout de suite connu un franc succès. Ce qui est fou, c’est qu’aujourd’hui encore, on est toujours le même noyau autour de cette revue. On a juste pris de la bedaine et quelques cheveux gris.» En effet, Bouillon apprécie «retrouver ses amis après la revue. C’est là qu’est la vraie vie et c’est toujours autour d’un bon verre de vin que les langues se délient.»

Adepte de la simplicité

Fils d’un militant de la justice sociale, Denis Meylan savoure les plaisirs simples de la vie. «Aujourd’hui, on se complique l’existence. Je ne comprends pas les gens qui se lèvent à 6h du matin pour aller travailler et qui sont coincés dans les bouchons, ou encore ces mères qui amènent leurs enfants dans un panier à la garderie. Tout cela manque cruellement de poésie», conclut l’humoriste.

Revue de Thierrens, du 18 novembre au 10 décembre. Restauration sur place. Réservation obligatoire au 021 905 40 18. Plus d’informations sur : www.Larevuedethierrens.ch

https://www.youtube.com/watch?v=cB0GUBQXxv4

Une revue incontournable
Politiquement pauvre !

Mise en scène par Gilles Gonin et Christian Crisinel, la Revue de Thierrens sera, précisons-le d’emblée, «Politiquement pauvre». Mais rassurez- vous, il y en aura pour tous les goûts. «On parle de tous les sujets, de la Trumpattitude aux mèches blondes en passant par la Marine aux Shadocks ou les paysans du Gros-de-Vaud et la dictature de la bouffe végane du Buffet de la Gare», affirme Bouillon. Des sketches de Jéré, Francis, Edouard et Christian seront présentés sur scène. Participation amicale de Thierry Meury et de Bouillon, évidemment !