Le photographe et illustrateur Yvan Gindroz a aménagé une petite galerie à l’entrée de son entreprise Hélios-Creaprint de la rue des Jordils. Il y expose une série de superbes images qu’il a croquées en période de pandémie.
Envolée au Pays des 3 lacs, Château de Champvent sous une pluie d’étoiles, Flashé à l’aube, Dernière lumière sur l’étendue calme, Grandson s’habille de lumière… Voici un échantillon des titres des photos qu’Yvan Gindroz expose dans la nouvelle galerie qu’il a aménagée à l’entrée de ses ateliers Hélios-Creaprint de la rue des Jordils, à Yverdon-les-Bains. Il consacre ainsi sa première exposition aux photos qu’il a prises depuis que le Covid a fait son apparition. Des clichés superbes et pour lesquels il a utilisé une technique bien à lui avec, pour plusieurs d’entre eux, des assemblages de prises de vue successives qui ont demandé un travail méticuleux et de longue haleine, tant sur le terrain qu’en laboratoire.
«Pour les panoramas, j’ai fait cinq ou six photos d’affilée, que j’ai ensuite fusionnées, indique Yvan Gindroz. J’en ai illustré d’autres en rajoutant des animaux de chez nous ou des golfeurs que j’ai dessinés. J’ai fait plusieurs images de nuit, vers 2h du matin, avec le trépied et de longues pauses, en ayant eu le bonheur d’avoir une belle voie lactée. J’ai même attendu l’apparition de la comète Néowise quand elle passait l’an dernier, alors que je me trouvais à Cronay.»
Les levers et couchers de soleil sont particulièrement éclatants, d’un cadrage et d’une précision absolus. «En fait, j’ai réglé par zones pour retrouver exactement l’atmosphère du moment et obtenir en quelque sorte une vue à 360 degrés. Parfois avec les nuages directement au-dessus de ma tête et le lac de Neuchâtel comme s’il se trouvait à mes pieds. Et j’ai intégré des dessins quand je jugeais qu’ils pouvaient vraiment apporter quelque chose en plus à l’image.»
Pour Yvan Gindroz, cette galerie est une nouvelle aventure et il prévoit d’y organiser d’autres expositions de photographies, mais aussi de peintures et pastels, dessins classiques ou modernes, affiches et illustrations.
Sa propre exposition est ouverte jusqu’à fin mars, tous les jours sauf le dimanche, mais bien entendu visitable par des groupes de trois à cinq personnes, compte tenu des mesures sanitaires.
Du crayon carbone au stylet
Dans son domaine de l’illustration, Yvan Gindroz est un touche-à-tout. C’est en 1988 qu’il a créé à Yverdon YG illustration, tout en livrant des journaux la nuit. Puis il s’est aussi lancé dans la communication, avec son bureau PROpulsion aux Tuileries-de-Grandson. De 1990 à 2007, il a travaillé pour plusieurs agences de publicité en Suisse romande, réalisant notamment des affiches et des dessins pour Nestlé, des associations diverses ou encore d’importantes manifestations sportives, telles que le Bol d’Or du Léman, pour n’en citer qu’une. Il est aussi l’auteur de dessins qui ont paru dans le défunt Hebdo et d’autres qu’on trouve sur des boîtes de Caran d’Ache. Il a passé des croquis à la main aux lignes tracées sur l’ordinateur, en 2000. Et de rappeler que c’est en 2007 qu’il a repris la société Hélios Jordils SA, transformée en société simple au nom de Hélios, centre de création et d’impression. Elle est devenue en 2018 Hélios-Creaprint.
Un passionné des arts et du vélo
«J’ai toujours aimé dessiner, je voulais d’ailleurs faire les Beaux-Arts, mais à l’époque ce n’était pas facile et, au final, je les ai faits sur le tas, comme on dit», signale Yvan Gindroz (en photo). Avec ses employés, il produit aujourd’hui des impressions numériques et des grands formats, y compris des plans dans le domaine de l’architecture. Graphisme, mise en page, illustration et photos sont toutefois le fer de lance d’Hélios-Creaprint pour plusieurs supports: logo, papeterie, affiches, flyers, sites internet, réseaux sociaux, banderoles, bâches, etc. Du côté des loisirs, il y a bien entendu la famille et les amis, mais aussi de grandes randonnées à vélo durant lesquelles il fait ses repérages pour des photos. Il a d’ailleurs, plus jeune, fait des courses cyclistes en amateur avec quelques bons résultats. Enfin, il faut encore citer Une Année de Vie de Château, ce beau livre qu’il a édité en 2011 avec ses photos et le concours de collaborateurs. C’était pour les 750 ans du château d’Yverdon: «J’ai voulu rendre hommage à cet édifice en le montrant sous toutes ses coutures, de près comme de loin, à toute heure du jour et de la nuit. Montrer qu’il est de toutes les fêtes. Tantôt acteur principal, tantôt figurant, il n’en reste pas moins le décor incontournable d’Yverdon-les-Bains en toutes circonstances.»
