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Quand les plantes sont invasives
L’oratrice Caroline Khamissé (3e depuis la g.), entourée du syndic Claude Languetin (à g.), de Caroline Paccaud et de Bernard Martignier, membres de la Municipalité.

Quand les plantes sont invasives

11 octobre 2024 | JFR
Edition N°3807

Le Parc Jura vaudois se fait un devoir d’informer ses communes membres, notamment s’agissant des plantes envahissantes qui causent des désagréments à la flore locale ou régionale.

Qu’est-ce qu’une néophyte ? C’est pour répondre à cette énigmatique question que le Parc Jura Vaudois a organisé une séance d’information, avec la collaboration de la Commune, à la salle du Conseil de Vaulion, mercredi soir dernier.

Pour mieux comprendre, il faut entrer dans les détails. L’oratrice du soir, Caroline Khamissé, responsable paysage et nature au Parc Jura vaudois, a donné toutes les explications sur ce lancinant problème des plantes envahissantes et les solutions qu’il faut savoir appliquer pour le minimiser, avec l’aide d’une présentation graphique animée. Les néophytes sont donc des plantes exotiques et envahissantes qui ont été introduites intentionnellement ou non par l’être humain, il y a déjà très longtemps. Elles se sont répandues comme plantes d’ornement dans les jardins ou accidentellement à la suite du transport de marchandises ou de déplacement de populations. En Suisse, on compte actuellement une soixantaine de néophytes dangereuses, qui se répandent massivement au détriment des espèces indigènes. La loi fédérale sur la protection de l’environnement (LPE) réglemente l’établissement des plantes et animaux d’origine étrangère afin que cela ne soit pas une menace pour la vie humaine, l’environnement et la biodiversité. Ces mesures de prévention représentent un coût annuel estimé à 130 millions de francs.

Localisation et inventaire

Pour le territoire du Parc Jura vaudois (PJV), qui couvre 34 communes membres et concerne 40 000 habitants sur 568 km2, ce sont six plantes néophytes qu’il convient d’éliminer : la vergerette annuelle, le solidage américain, la renouée du Japon, l’arbre à papillon, la berce du Caucase et le laurier-cerise. Certaines d’entre elles ressemblent aux espèces indigènes et c’est pourquoi le PJV demande la collaboration de tous pour les localiser avec précision, en faire un inventaire et se donner les moyens pour les éradiquer. Les dommages causés concernent tant la biodiversité, la santé publique (certaines sont allergènes pour l’homme comme pour les animaux), l’économie (dégâts aux constructions et infrastructures) que l’agriculture (perte de rendement aux cultures et détérioration des herbages). L’oratrice s’est voulue rassurante pour Vaulion. La région est épargnée, avec très peu de cas recensés, en raison de l’altitude. Le pied du Jura est ainsi davantage concerné.

Une verrée finale, offerte par la Commune, a permis à chacun de fraterniser et de poser encore quelques questions pour être sûr d’avoir tout bien compris ! De la documentation a aussi été distribuée.