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Quand nos steaks se transforment en énergie

10 mai 2013

Pour encourager la population à valoriser les biodéchets, parfois confondus avec le compost, la STRID lance une campagne d’information.

Le slogan de la campagne est visible, notamment, sur les bus de la compagnie Travys.

«Valorisez vos biodéchets, rien ne se perd… tout se transforme»: c’est par ce slogan, visible depuis quelques jours à l’arrière des bus de la compagnie Travys, dans les couloirs des wagons de l’Yverdon-Sainte-Croix, sur des affiches format mondial au bord des routes ou, encore, sur les conteneurs à biodéchets de plusieurs communes de la région, que la STRID -à qui incombe la gestion des déchets du périmètre du Nord vaudois- a décidé de sensibiliser la population à l’importance que revêt le recyclage de ce type d’ordures.

Campagne d’information

Une campagne de sensibilisation qui trouve sa genèse non pas dans le fait que les habitants de la région rechignent à trier leurs déchets, puisque, et pour rappel, dans la seule ville d’Yverdon-les-Bains, depuis l’introduction de la taxe au sac-poubelle en juillet 2011, le volume des déchets incinérables a diminué de 47% alors que, dans le même temps, celui des déchets compostables a augmenté de 49%, mais qu’«après une première information, donnée en 2011, nous constatons qu’une partie de la population n’est pas forcément très au clair sur ce que sont vraiment les biodéchets», explique le directeur de la STRID, Jean Paul Schindelholz.

En effet, depuis le rachat de la compostière de la Plaine de l’Orbe par la société Axpo Kompogas et la mise en service d’une installation de méthanisation sur le site, en avril 2011, cette dernière prend en charge les déchets verts et les biodéchets des communes du Nord vaudois comprises dans le périmètre de la STRID, ainsi que les localités du littoral neuchâtelois. Un procédé qui permet de transformer en énergie à la fois les déchets de jardinage et les déchets de cuisine. «Ce qui est la grande différence avec le compostage, souvent confondu avec les biodéchets. Puisque la méthanisation permet d’accepter la viande crue et cuite ou encore les mauvaises herbes. Ce qui n’est pas possible avec un compostage classique, pour des raisons d’hygiène et un risque de propagation d’agents pathogènes», explique le directeur de la STRID. Un procédé qui permet donc de pouvoir jeter ses restes alimentaires, future source d’énergie, tout en préservant sa bonne conscience.

 

Les détritus admis dans les biodéchets sont:

– les fruits, légumes et les épluchures crues ou cuites.

– les coquilles d’oeufs.

– le pain et les pâtisseries.

– les restes de repas crus et cuits.

– le marc de café, les feuilles et sachets de thé.

– les plantes vertes et les fleurs

– le gazon, les mauvaises herbes

– les petits déchets de taille des arbres

– les excréments et litières des petits animaux

– les sachets biodégradables type «Compobag»

 

Raphaël Muriset