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Quelle solution pour les déchets carnés?
La zone où est implantée le clos d’équarrissage sera réaffectée pour accueillir de futurs logements, selon le municipal Cédric Roten. © Carole Alkabes

Quelle solution pour les déchets carnés?

21 mars 2018
Edition N°2209

Compte tenu de la fermeture du clos d’équarrissage du village, l’organe délibérant devra se prononcer sur l’adhésion à l’Association intercommunale du centre de collecte de sous-produits animaux d’Yverdon-les-Bains et région.

Il n’y aura bientôt plus de clos d’équarrissage à Sainte-Croix pour récolter les cadavres d’animaux, comme ceux du bétail ou de la faune. Situé à l’avenue de la Gare, ce bâtiment n’est plus conforme aux normes sanitaires en vigueur. «Les installations actuelles sont vétustes et les conditions d’hygiène pour éliminer les déchets carnés ne sont plus respectées selon l’ordonnance OESPA (ndlr: qui concerne l’élimination des sous-produits animaux)», déclare Giovanni Peduto, vétérinaire cantonal.

Face à cette situation, les Municipalités de Sainte-Croix, de Bullet et de Mauborget doivent trouver une autre solution. «Le maintien d’une exploitation sur notre commune nécessiterait une rénovation totale», explique Cédric Roten, municipal sainte-crix chargé du dossier. D’un point de vue économique et compte tenu du faible tonnage de déchets carnés –  15 000 kg par année –, l’adhésion à l’Association intercommunale du centre de collecte de sous-produits animaux d’Yverdon-les-Bains et région semble être «la solution», selon l’édile.

L’organe délibérant devra se prononcer sur cette question le 26 mars, lors du prochain Conseil communal de Sainte-Croix. Il devra notamment décider ou non d’accorder un crédit de 10 000 francs pour adhérer à l’association. Le coût d’exploitation pour le traitement des déchets s’élèverait à 28 centimes le kilo, soit 22 centimes de moins qu’actuellement.

D’après Cédric Roten, la Municipalité est «consciente» que cette adhésion engendrera des «complications» pour les agriculteurs de la région qui devront acheminer les carcasses à Yverdon-les-Bains (lire encadré). «Nous proposons d’assumer les coûts d’exploitation liés au traitement des déchets, qui sont à la charge de l’éleveur», poursuit-il.

D’autres solutions

 Membre de la commission chargée d’étudier le préavis, Yvan Pahud ne souhaite pas se prononcer sur le sujet. Cependant, en tant que député au sein du Grand Conseil, il estime que le maintien d’un site collecteur sur le Balcon du Jura permettrait d’assurer un service public de proximité. «La société Centravo est actuellement mandatée pour acheminer le transport des déchets carnés à Lyss (BE). Pourquoi ne pas poursuivre simplement cette action avec la mise en place d’un container frigorifique?», suggère-t-il.