Raygil change de tête, mais pas de philosophie
6 juillet 2012Christian Cretenoud a remis les clés de la société baulmérane de torréfaction au groupe United Coffee. Fondée par son père Raymond en 1964, Raygil restera à Baulmes et tous les emplois seront conservés, comme l’a assuré son nouveau directeur Jérôme Michelin.
«Garder l’identité Raygil était ma priorité! Je passe la main, après avoir vendu ma société au groupe United Coffee, mais la transition se fera en douceur. Je dois dire que je suis particulièrement heureux d’avoir trouvé un successeur qui saura assurer la pérennité de cette société. Je pars avec sérénité.» Christian Cretenoud, patron de la société baulmérane durant vingt-cinq ans, a décidé de laisser les rênes à son successeur Jérôme Michelin, jeune directeur originaire de Romanel-sur-Lausanne: «La personnalité et les compétences de Jérôme conviennent parfaitement à Raygil, à la philosophie mise en place durant toutes ces années. Il a une expérience dans le domaine du café et il s’agissait pour moi d’une belle opportunité de remettre mon commerce en de bonnes mains. La sécurité des quinze emplois est préservée et je peux rassurer tout le monde, y compris nos concurrents: Raygil va continuer à produire, depuis Baulmes, du bon café!»
50 tonnes par an
Raygil, a en effet une longue tradition de torréfaction et d’artisanat: «Mis à part un produit d’appel, nous ne torréfions que du 100% arabica.» Par année, ce sont environ cinquante tonnes de café vert qui passent entre les mains expertes de l’artisan-torréfacteur Diego, lequel effectue lui-même l’assemblage. «C’est notre secret de fabrication», sourit Christian Cretenoud. Un peu de colombien, quelques grains de brésilien et d’autres pays d’Amérique centrale et du Sud, et les cafés Raygil arrivent dans les tasses de toute la Suisse romande!
«Pour faire un bon café, il faut trois conditions, lesquelles doivent impérativement être remplies», souligne le désormais ancien directeur, lequel est, entre autres qualités, un grand passionné de café. Les trois conditions? «Une matière première de qualité, déjà. Sans ça, pas de bon café! Ensuite, un bon assemblage, le travail de notre torréfacteur. Et, enfin, définir une couleur de torréfaction et en assurer la régularité, ce qui est également la mission, deux jours par semaine, de Diego.»
Ces trois conditions représentent autant de valeurs défendues par Raygil, depuis 1964 et pour de longues années encore!
Jérôme Michelin n’est que le troisième directeur de Raygil
Une PME d’une quinzaine d’employés
Fondée en 1964 par Raymond Cretenoud, le père de Christian, Raygil doit son nom à la contraction du prénom de son premier patron et de celui de sa femme Gilda.
Entreprise familiale par excellence, Raygil a été dirigée dès 1986, date du décès de son père, par Christian Cretenoud, avant que celui-ci ne passe la main, officiellement au 30 juin, à Jérôme Michelin et à United Coffee, une société basée à Genève. Raygil compte aujourd’hui une quinzaine d’employés. Commerciaux et collaborateurs du service après-vente côtoient, à Baulmes, le secteur administratif et, bien sûr, Diego, peut-être l’employé le plus emblématique, lequel torréfie chaque lundi et mercredi, avant d’aller livrer, lui-même, chaque jeudi, du café bien frais.
«Le fait que notre artisan-torréfacteur livre lui-même aux clients de la région le produit qu’il fabrique est un gage de qualité pour nous. Raygil est proche de ses clients et peut se montrer très réactif», souligne Christian Cretenoud.
La société baulmérane assure également le service après-vente
De la torréfaction jusqu’à la tasse
Loin d’être uniquement une société de torréfaction du café, Raygil est également le distributeur exclusif pour la Suisse romande des machines à café Rex Royal, mais commercialise également des machines néerlandaises (Bravilor), ainsi que sa propre marque, Raygil. Les machines à laver professionnelles Winterhalter font également partie de l’assortiment. Raygil travaille exclusivement dans le secteur d’activité de l’hôtellerie, de la restauration et des cafés. «Nous assurons ainsi le chemin complet du café, de la torréfaction jusqu’à la tasse!», sourit Christian Cretenoud. Seule la matière première manque, celle-ci poussant uniquement autour de l’équateur.