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Redonner confiance par le travail

10 juillet 2013

L’antenne yverdonnoise de l’Association pour la formation initiale, la réadaptation et l’occupation (AFIRO ), propose 27 places de travail à des personnes fragilisées.

Géraldine Perriard présente l’un des sacs issus de l’atelier textile.

«Dans le seul canton de Vaud, 20 700 personnes sont rentières de l’assurance invalidité. Ce qui représente 2,84% de la population et près de 5% de la population active», a exposé le directeur de l’Association pour la formation initiale, la réadaptation et l’occupation (AFIRO), Claude Perrin, hier, en guise de préambule à la visite des locaux yverdonnois de l’entreprise sociale, dont le siège se situe à Ecublens.

Des locaux de quelque 1100 m2, officiellement inaugurés en octobre dernier, qui permettent aujourd’hui à l’association d’offrir 27 places de travail et trois postes d’encadrement à des personnes atteintes dans leur santé psychique. Une mission d’autant plus importante du fait que si les nouveaux moyens technologiques et informatiques ont permis, au fil des ans, de faire diminuer le nombre de rentiers atteints physiquement, ceux au bénéfice d’une rente pour trouble psychique sont en augmentation.

«Notre objectif est donc prioritairement de valoriser les capacités résiduelles de ces personnes, afin de leur redonner une identité socioprofessionnelle », a expliqué Claude Perrin. Des personnes qui, en moyenne, sont âgées de 42 ans, sont pour 70% d’entre elles des hommes et sont à 81% de nationalité suisse.

Des travailleurs qui, sur le site d’Yverdon-les-Bains, sont occupés dans deux ateliers, à savoir une menuiserie dans laquelle ils réalisent plusieurs objets, tels que des caves et des caisses à vins ou du mobilier de bureau, produits sous la marque Stafil, et un atelier de gainerie textile. «Dans cet atelier, nous réalisons, entre autres, des sacs à l’aide de morceaux de bâche récupérée», explique l’encadrante de l’atelier, Géraldine Perriard. Des créations dont les différentes étapes de montage permettent d’y occuper des travailleurs selon leur niveau.

Autant de productions qui, ajoutées à celles réalisées dans les autres centres AFIRO dans des domaines aussi variés que l’alimentaire, l’industriel, l’impression et les services, permettent à l’association de réaliser 37% de son chiffre d’affaires avec des produits issus de son propre développement. Ce qui est plutôt rare puisque, généralement, ce genre de structure ne fonctionne exclusivement que grâce à la sous-traitance.

Raphaël Muriset