Sergio Del Degan est un véritable serviteur du jeu
22 novembre 2010Football – Les arbitres vaudois étaient à la fête samedi soir à Grandson.
Même si Sergio Del Degan avait voulu cacher son émotion, il n’y serait pas arrivé! L’Yverdonnois a en effet reçu une jolie surprise samedi soir à la salle des Quais de Grandson. Michel Despland, président des arbitres vaudois, l’a en effet prié de monter sur scène, devant quelque 200 de ses camarades, et lui a remis le Sifflet d’Or 2010, en récompense de sa passion pour le football, jamais prise en défaut. Sergio est en effet une figure du football vaudois, jamais bien loin des terrains, toujours proche du jeu et des joueurs, en véritable serviteur de ce sport. Loin de lui les honneurs, même s’il a eu le privilège, comme il le dit lui-même, d’arbitrer, en tant qu’assistant de Michel Despland, des matches de ligue nationale. Ancien instructeur, Sergio l’Italien du Nord, venu du Frioul, a accepté cette récompense avec l’humilité qui le caractérise, lui le travailleur de l’ombre, fidèle à lui-même: la compétence dans la discrétion. Le quatrième Sifflet d’Or revient donc à un passionné du jeu, lequel a côtoyé les sommets sans jamais s’éloigner de la base, et on ne peut que féliciter l’ACVF de ce choix.
Si Sergio Del Degan va prendre sa retraite prochainement, ce sont plus de 200 arbitres qui continueront à officier sous l’égide de l’ACVF et de Michel Despland. Un nombre suffisant? «Nous sommes prêts à en accueillir plus, bien sûr, mais tous les matches sont assumés pour l’heure, donc il serait faux de tirer la sonnette d’alarme. Dans l’idéal, bien sûr, il faudrait qu’un arbitre qui va en 2e ligue le dimanche puisse se concentrer le samedi et garder toute son énergie et son influx pour ce match, mais notre ligne de conduite est claire: un arbitre peut officier lors de deux parties entre le vendredi et le dimanche et de même entre le lundi et le jeudi.» Pas d’urgence donc du côté de l’ACVF, même si chaque nouvelle candidature est accueillie avec plaisir et même encouragée. Chaque club doit ainsi fournir un arbitre pour deux équipes de football à onze, sous peine d’amende. «Un calcul purement mathématique», sourit Michel Despland. Deux équipes, un arbitre, logique. Les arbitres minis (jusqu’en juniors D) sont également encouragés, même si l’ACVF n’entend pas grossir ses rangs à n’importe quel prix. Une trentaine d’arbitres ont été renvoyés cette année, pour diverses raisons. La quantité est une chose, mais celle-ci doit s’accompagner de qualité, toujours.
Reste que la tâche de la commission des arbitres est particulièrement délicate, entre les diverses demandes des clubs, les incompatibilités liées à l’appartenance des arbitres aux clubs et à leur disponibilité. Les arbitres vaudois étaient loin de ces considérations samedi soir, ils entendaient simplement profiter d’une agréable soirée passée ensemble et ont parfaitement réussi leur mission! Une belle soirée, pour 200 serviteurs des clubs et des joueurs.