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Sideburn frappe aux portes de l’enfer

21 mars 2017 | Edition N°1959

Yverdon-les-Bains – Le groupe de hard rock Sideburn fête ses 20 ans. Pour l’occasion, il sort son huitième album, #8. Un titre sans fioriture, à l’image de leurs morceaux, qui se veulent plus authentiques. Vernissage, samedi, à L’Amalgame

Un design de gargouille a été créé pour le nouvel opus de Sideburn ©Stéphane Harnisch.

Un design de gargouille a été créé pour le nouvel opus de Sideburn.

En semaine, ils sont grossiste en instruments de musique, accompagnant dans une garderie ou encore professeurs de travaux manuels et de musique. Mais le week-end, Lionel Blanc, Nick Thornton, Roland Pierrehumbert, Lawrence Lina et Mike Riffart enfilent leur blouson en cuir et deviennent des rockeurs. Et pas n’importe lesquels, puisqu’ils font partie du groupe Sideburn, qui a vendu plus de 30 000 albums en Suisse et à l’étranger. Une célèbre équipe dans la région qui fête, cette année, ses 20 ans.

Alors, pour marquer le coup dignement, le groupe a vu grand : un premier clip officiel, un site refondu au design du nouvel album intitulé #8, ou «hashtag eight».«Avec le succès du précédent album, le public nous attendait au tournant», lance Roland Pierrehumbert, fondateur et chanteur du groupe. Les musiciens se sont donc donné les moyens de relever le défi. Ils se sont tournés vers une nouvelle maison de disques allemande, qui serait, selon le chanteur, mieux adaptée pour faire leur promotion. Et, surtout, ils ont diffusé, lundi dernier, leur premier clip, filmé en hiver, au Théâtre du Jorat (Mézières), avec deux caméras et un drone. Le tournage a duré quatre heures.

Un album sans artifice

Nick Thornton, Lawrence Lina, Roland Pierrehumbert, Mike Riffart et Lionel Blanc ©Stéphane Harnisch

Nick Thornton, Lawrence Lina, Roland Pierrehumbert, Mike Riffart et Lionel Blanc.

Pour cet opus, Sideburn revient avec un style plus authentique. «Nous voulions un son plus naturel, sans artifice et garder l’âme du groupe», explique Roland Pierrehumbert. Ce qui n’a pas été chose facile. Car après avoir passé une semaine à enregistrer la musique en studio et environ deux mois pour poser les voix, l’équipe vaudoise a remis les morceaux bruts à leur producteur habituel, Bo Hill, basé aux Etats-Unis. Mais le mixage de ce professionnel, qui travaille avec des très grands noms, s’éloignait trop du style du groupe. Alors les musiciens ont fait appel à un mixeur suisse avec qui ils collaborent sur les concerts. «Comme quoi, chez nous, il y a tout ce qu’il faut pour faire du bon son !»

Une attention toute particulière a été portée aux textes et à la mélodie de chacune des chansons. «Le but était de faire des refrains accrocheurs», confie le bassiste Nick Thornton. «Chaque phrase doit claquer comme un titre», ajoute Roland Pierrehumbert.

Un design de marbre

Autre nouveauté, le design de l’album, créé avec l’aide d’un internaute sur un site de design collaboratif. La couverture est à l’image de la chanson phare du disque : «No more room in hell», littéralement plus de place en enfer. «L’idée était de représenter une gargouille à l’entrée de l’enfer», raconte Roland Pierrehumbert. C’est donc tout un concept qui a été façonné pour #8.

«Avec cet album, je pense qu’on est passé à la vitesse supérieure», conclut le chanteur du groupe, qui mise beaucoup sur ce huitième opus.

L’album sera en vente dès le 5 mai. Quelques disques seront disponibles lors du vernissage à Yverdon-les-Bains, à L’Amalgame, samedi, à 20h.

Du Nord vaudois à Hollywood

Le groupe Sideburn est né en 1997 sur les cendres de Genocide qui, lui, a vu le jour en 1985. Les cinq musiciens sortent un premier album intitulé «Sell your soul for rock’n’roll» et décroche une place pour jouer en première partie du groupe australien Kiss, au Hallenstadion de Zurich. Un nouvel opus, «Crocodile», sort en 2002, suite au renouvellement de trois membres de l’équipe. Un an après, «Gasoline » voit le jour. Le premier best of de Sideburn, appelé «Archives», sort en 2006. Ils ont continué de chauffer les salles avant les concerts de grands groupes comme Motörhead, Rose Tatto et Krokus. Deux ans plus tard arrive «Cherry Red», suivi de «Jail» en 2011 et «Rockstar» en 2012. Nick Thornton, Mike Riffart et Lawrence Lina intègrent le groupe et sortent, avec Roland Pierrehumbert et Lionel Blanc, «Electrify». Avec plus de 4000 disques vendus jusqu’à présent, c’est le meilleur opus de Sideburn.

En vingt ans de carrière, le groupe a également réussi à se faire connaître des grandes productions hollywoodiennes, puisque Studios 20 Century Fox a repris son morceau «Six feet under» dans la saison 8 de «24 Heures Chrono» et dans «The Wolverine». Open Road Films a utilisé «Knockin at the wrong door» pour le long métrage «Hit & Run». Sideburn a également composé l’hymne «Rockstar » pour Adidas.

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Christelle Maillard