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Silence sur l’affaire de harcèlement
Yverdon, 26 août 2020. JECOS, rue de Neuchâtel 2. © Michel Duperrex

Silence sur l’affaire de harcèlement

7 septembre 2020 | Edition N°2781

Yverdon-les-Bains – Aucune information concernant l’employé de la Ville accusé d’abus de pouvoir n’a été divulguée lors de la dernière séance du Conseil communal. Une résolution demandant une analyse sur le fonctionnement du service concerné a été acceptée.

On savait que la première séance du Conseil communal de cette année politique et électorale risquait d’être animée… mais peut-être n’imaginait-on pas qu’elle le serait à ce point là! Outre deux postulats du très actif conseiller de l’Union démocratique du centre (UDC) Ruben Ramchurn, c’est l’affaire concernant l’employé de la Ville pointé du doigt par plusieurs femmes pour de supposés harcèlements qui a fait débattre l’organe délibérant.

Enfin débattre, façon de parler. En effet, le municipal dont dépend le Service de la jeunesse et de la cohésion sociale (Jecos), Jean-Claude Ruchet, n’a pas vraiment donné le change jeudi dernier. Face aux nombreuses questions de Christophe Loperetti (dont c’était la première séance depuis son départ du Parti socialiste pour les Vert’libéraux) et de Roland Villard (UDC), le chef du Jecos a rappelé qu’une «enquête était en cours» et que «la Municipalité ne commente donc pas l’affaire». Et quand un conseiller a fait remarquer que certaines interrogations concernaient le service en général et pas spécifiquement le cas de l’employé communal, le municipal n’a pas bougé d’un iota.

Pour rappel, dans notre édition du 28 août nous avions révélé avec d’autres médias que la Ville avait porté plainte contre un collaborateur du Jecos, qui demeure présumé innocent. De nombreuses femmes l’accusent de harcèlement et d’abus de pouvoir, et ce depuis de nombreuses années.

La communication sera effectuée «d’un coup»

Mais pourquoi ce silence des autorités? «Quand les faits seront établis, nous communiquerons sur l’ensemble du dossier», indique Jean-Claude Ruchet, qui tient à préciser qu’un centre LAVI (ndlr: pour loi fédérale sur l’aide aux victimes d’infractions) existe déjà à Yverdon-les-Bains. En attendant les résultats d’une enquête qui pourrait durer, ne serait-ce que pour aborder les contours de l’affaire, la Ville peut donner l’impression de ne pas prendre à cœur le sujet. Un risque qui ne semble pas déconcerter l’élu en charge du service. «Nous verrons», répond, laconique, le municipal socialiste, qui indique que l’employé mis en cause est actuellement en arrêt maladie.

Lire la suite dans notre édition du jour.

Massimo Greco