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Smood fait un pas dans le sens des grévistes
Des salariés de Smood avec le soutien du syndicat Unia manifestent lors d'une action le jeudi 11 novembre à Lausanne. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Smood fait un pas dans le sens des grévistes

15 novembre 2021

Economie – Smood entend les revendications des livreurs représentés par Syndicom. L’entreprise annonce qu’elle augmentera le salaire de ses employés ainsi que les défraiements pour l’utilisation de leur véhicule privé.

C’est un premier pas vers la fin de la grève que vient de faire Smood, leader de la livraison à domicile en Suisse. Dans un communiqué diffusé ce lundi soir, l’entreprise indique accueillir « favorablement la majorité des revendications des livreurs-ses représenté(e)s par syndicom. Bien qu’il subsiste encore quelques discussions avant la conclusion d’une CCT d’entreprise, Smood entend déjà appliquer certaines améliorations pour garantir au plus vite un cadre de qualité pour l’ensemble de son personnel de livraison. »

Spécifiquement, Smood trouve acceptables les revendications suivantes publiées par syndicom, à savoir:

– un salaire de base de CHF 23 francs (y.c. indemnités vacances et jours fériés), à défaut d’un salaire minimum plus élevé, en sus d’un régime de bonus en fonction du volume de commandes effectuées. Avec ces améliorations, tous les livreurs de Smood bénéficieront d’un salaire horaire plus élevé et d’avantages qu’ils n’avaient pas jusqu’à présent, telle que l’indemnisation des jours fériés.

– une augmentation des remboursements de frais de véhicules dans le sens des revendications relayées par syndicom (par heure, par km ou selon barème TCS).

Transparence et processus pour relayer les éventuels dysfonctionnements

Suite aux remarques récemment relayées, Smood a également promis d’améliorer « la transparence de son application afin que les livreurs-ses puissent suivre leur activité au quotidien. Certains de ces changements ont déjà été implémentés alors que d’autres le seront d’ici à la fin de l’année. Les livreurs-ses seront accompagné(e)s dans cette transition ».

Quant aux dysfonctionnements, l’entreprise a assuré que, s’ils sont avérés, ils seront corrigés. Un « processus clair » sera créé et communiqué aux employés pour qu’ils puissent à l’avenir directement alerter Smood en cas de problèmes.

Pour une concurrence plus saine

Par ailleurs, Smood s’inquiète de « l’ubérisation » de son secteur d’activité. En franchissant l’étape de la CCT, Smood, en tant que leader sur son marché en Suisse, entend aussi envoyer un message aux autres acteurs de la vente et livraison de repas en vue d’une compétition plus saine.

D’autres améliorations des conditions de travail des livreur-ses ne seront néanmoins pas envisageables tant que les autorités et les représentants des travailleurs ne feront pas appliquer des standards similaires sur l’ensemble du secteur.

La grève a retardé le processus

Opposé depuis le début à la stratégie offensive d’Unia, Smood souligne une fois encore sa préférence pour syndicom, avec qui elle traite depuis huit mois. « Aucun cas individuel n’a été soumis à Smood, malgré de multiples demandes, de sorte que l’unique revendication semble d’être d’imposer un nouvel interlocuteur dans des discussions avancées », relève le communiqué.

L’entreprise « regrette l’écho médiatique trouvé par un groupe d’individus ». Et ajoute que cette « démarche a eu pour seules conséquences de diviser et retarder l’application des améliorations envisagées pour le bien collectif des livreurs-es. Les équipes de Smood continuent néanmoins de travailler en vue de mettre en œuvre l’ensemble des améliorations d’ici au 1er janvier 2022 ».

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