Yverdon-les-Bains – Le coup d’envoi de la 43e édition du Comptoir du Nord vaudois sera donné vendredi. Rencontre avec Stéphane Saudan, nouveau membre du comité d’organisation en charge de la technique.
Attablé, les yeux rivés sur le plan des exposants, Stéphane Saudan, calme, est à la manœuvre. Vendredi, ce sera le grand jour : le Comptoir du Nord vaudois ouvrira ses portes pour dix jours, après des préparatifs lancés en septembre déjà. «Le Comptoir, c’est un gros bébé qui nécessite neuf mois de gestation», ironise Stéphane Saudan.
Le propriétaire de la menuiserie Saudan offrait l’apéritif lors de l’inauguration de la manifestation depuis cinq ans. Et, à la démission de son prédécesseur chargé des infrastructures, le comité l’a approché pour lui proposer de «venir dans cette folle affaire». «Il m’a fallu cinq minutes pour répondre. Je suis un homme de réflexion», lance Stéphane Saudan, sourire aux lèvres.
En rejoignant l’équipe organisatrice du Comptoir, le quinquagénaire réalise un souhait qui le turlupinait depuis longtemps. «J’ai toujours voulu participer à cette manifestation et contribuer au développement économique de la région.»
Après la pose d’environ 3400 planches au sol sur près de 6600 m2, et à quelques jours de l’ouverture, le responsable technique tire un premier bilan positif. «Tout s’est passé dans le calme et la bonne humeur, l’équipe de montage est extraordinaire, nous avons tout de suite bien collaboré, alors qu’ils ne me connaissaient pas avant», explique Stéphane Saudan. «C’était une année plus sereine que les autres, nous avons même pris de l’avance sur le chantier», ajoute Pierre Gasser, président du comité organisateur.
Yverdonnois de coeur
A 20 ans, le Morgiens d’origine atterrit à Yverdon-les-Bains pour une nouvelle place de travail. Tout de suite, le jeune qu’il était se plaît dans le Nord vaudois. «Je suis Yverdonnois de cœur, j’ai choisi cette ville pour y fonder mon entreprise il y a vingt ans». A l’âge de 30 ans, il fonde la menuiserie Saudan, qui a aujourd’hui ses locaux sur la chaussée de Treycovagnes.
L’entrepreneur est toujours actif dans sa propre enseigne, même si le temps dont il dispose désormais est bien plus restreint. «Tout ça demande beaucoup d’organisation, mais je suis content de faire ce job dans une équipe dynamique». Et côté famille ? «Pour l’instant, ma compagne est plutôt contente, mais on n’est pas encore à fin du Comptoir !», lâche ce papa de deux «grands enfants» de 18 et 20 ans.
Pour l’heure, tout semble aller pour le mieux pour le nouveau venu, visiblement adopté par le comité d’organisation. «Bon, on ne sait pas encore s’il boit autant que nous, on verra bien ça vendredi !», lâche, dans un rire, Peppe Alfonso, membre du comité en charge des animations.
Bayron Schwyn ■