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Sur la bonne voie du contournement
Sandro Rosselet (à g.), Catherine Carp, Marc-André Burkhard, Jean-Daniel Carrard, Pierre Dessemontet et Valérie Jaggi Wepf sur le site de la future avenue des Trois-Lacs. Des panneaux explicatifs y sont installés. © Gabriel Lado

Sur la bonne voie du contournement

5 octobre 2018 | Edition N°2346

Yverdon-les-Bains – Six ans après la votation populaire, la première pierre de la fameuse route de contournement a été posée hier à Y-parc.

«Enfin!», souffleront les Yverdonnois. Ou du moins ceux qui ont accepté l’initiative «Stop aux bouchons». Pour rappel, c’était en 2012 que la population avait envoyé un camouflet à la Municipalité de l’époque en intimant aux autorités d’entamer la construction d’une route de contournement afin de désengorger le centre-ville.  Hier, le projet s’est concrétisé et tout le gratin de la Cité thermale s’est réuni pour poser la première pierre de l’avenue des Trois-Lacs. Ce tronçon, le premier des trois prévus pour «l’axe principal d’agglomération», reliera Y-Parc à la rue Roger-de-Guimps.

«Un projet pharaonique», a lâché Sandro Rosselet, le directeur du Service des travaux et de l’environnement d’Yverdon-les-Bains. Effectivement, la Municipalité a vu les choses en grand pour faire face à la croissance démographique yverdonnoise et à la hausse du trafic qui en découle. Cette envergure avait d’ailleurs provoqué des remous lors du vote du conseil communal sur le crédit d’investissement, en 2016. Mais le projet témoigne de la volonté des autorités d’ «intégrer tous les modes de déplacements» avec, en plus d’une chaussée bidirectionnelle à 50km/h, une voie séparée de 3.5 mètres prévue pour les piétons et les cyclistes.

Marc-André Burkhard, municipal chargé du dicastère des travaux, décrit cette étape comme le fruit d’un «colossal travail de planification et de coordination». «Nous avons organisé 26 séances de conciliation avec les opposants, entre avril 2016 et octobre 2017.»

Une opposition qui se faisait surtout entendre chez les habitants des Isles et du Valentin, qui craignaient un trop fort report du traffic sur leur quartier. «Des soucis respectables», concède le syndic Jean-Daniel Carrard, qui estime toutefois que les solutions trouvées font que «tout le monde s’y retrouve».

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La route en quelques chiffres

  • Deux ans, soit le temps nécessaire avant l’inauguration de ce premier tronçon. Les travaux des secteurs ouest et centre attendront 2020.
  • 8 000 à 12 000 voitures par jour seront attendues sur le nouveau parcours.
  • 55 millions de francs, dont 32 millions pour le premier tronçon, sont investis dans le projet.
Guillaume Guenat