Les nouveaux agents de la Police cantonale ont prêté serment.
Ils sont la face visible de l’autorité de l’Etat, et, à ce titre, ils ont la lourde tâche d’être irréprochables, tout en faisant respecter l’Etat de droit. Au terme d’une formation sanctionnée par le brevet fédéral de policier, et souvent précédée d’autres diplômes ou certificats, trente gendarmes et dix inspecteurs de la police de sûreté, issus de l’Académie de police de Savatan, et six nouveaux collaborateurs de la Police cantonale vaudoise ont solennellement prêté serment hier après-midi sur la place du Château, en présence de nombreux représentants des corps constitués et invités.
Lors de son allocution, Sylvie Bula, commandante de la Police cantonale vaudoise, a pris du recul pour attirer l’attention de l’assistance sur l’évolution des trente dernières années. Ainsi, en mars 1994, lors du bilan annuel de la Police cantonale, les autorités relevaient 2208 accidents sur les routes, avec 79 morts, et 24 décès par overdose, dus principalement à l’héroïne.
La mortalité a diminué tant sur les routes, en raison de toutes les mesures de prévention, actives et passives, que dans le domaine de la toxicomanie, en raison de la prise en charge socio-sanitaire. A l’époque, les actes de violence étaient en baisse alors que le sentiment d’insécurité marquait une croissance. « D’autres préoccupations sont devenues d’actualité » , a expliqué Sylvie Bula. Et d’affirmer que le « fil rouge » de l’action policière est le même : le respect et l’intégrité permettent de conserver la confiance de la population, quelles que soient les interventions.
Chef du Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité, Vassilis Venizelos a pour sa part salué l’esprit de corps des policiers, « qui n’est pas une légende » . Il a relevé que le métier de policier est «complexe et difficile » , mais fondamental : il vise à assurer la sécurité de la population et du canton, et cela, malgré la fatigue et les heures supplémentaires. Face à une « criminalité protéiforme», le conseiller d’Etat yverdonnois encourage les policiers « à évoluer aussi vite que possible » , pour la contrer. Et d’assurer l’ensemble des policiers du soutien du Conseil d’Etat, mais aussi de la population, auprès de laquelle ils ont une bonne image.
