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Une taxe forfaitaire entre 80 et 100 francs l’an prochain

19 décembre 2017 | Edition N°2148

Yverdon-les-Bains – La Ville est la «dernière de classe» dans le domaine des ordures ménagères.

La taxe au sac ne couvre que le tiers des coûts d’élimination des déchets. ©Michel Duperrex

La taxe au sac ne couvre que le tiers des coûts d’élimination des déchets.

On a pas mal ri de Mauborget, dernière commune à avoir introduit la taxe forfaitaire déchets, après un échange aussi long que musclé avec la conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro. Mais en fait, le dernier de classe est bien la ville-centre qui, s’agissant d’une obligation légale, n’a pas encore fait le nécessaire.

En fait, le problème est aussi politique que délicat. Imaginez ce que sera 2018 pour les Yverdonnois : un macaron payant pour le stationnement, un prix horaire à la hausse pour parquer son véhicule hors zone macaron et, en prime, une taxe forfaitaire déchets.

Celle-ci, selon les indications données jeudi soir lors de la dernière séance du Conseil communal de l’année par le municipal Marc-André Burkhard, devrait osciller entre 80 et 100 francs.

Le sujet est suffisamment sensible pour occuper une commission extraparlementaire, chargée de trouver une forme de compensation pour les personnes modestes. Plusieurs scénarios sont envisagés, mais aucun n’a encore été retenu.

La Commune planche également sur la taxe des entreprises -envisage-t-elle de l’augmenter ?- avant de préciser les mesures d’accompagnement. Seules les jeunes de moins de 18 ans révolus échapperont à cette taxe.

Le municipal responsable a expliqué que le coût total de l’élimination des déchets ascende à 3,6 millions de francs. Le produit de la taxe au sac ne permet de couvrir que le tiers de cette somme. Le solde est payé par l’impôt.

 

Effet rétroactif

 

Des conseillers se sont inquiétés du calendrier prévu, puisque le budget 2018 prévoit 2,2 millions de francs de recettes au chapitre de la taxe forfaitaire.

Pas de quoi démonter l’optimisme du municipal responsable, puisque même si elle n’est adoptée que dans le courant de l’année, cette taxe bénéficie d’un effet rétroactif. Elle peut donc être perçue pour l’ensemble de l’exercice.

Le calendrier prévoit le dépôt d’un préavis municipal à la fin de l’hiver, après consultation de la Direction générale de l’environnement et la mise au point des mesures d’accompagnement, qui permettraient de redistribuer quelque 566 500 francs à ceux qui en ont besoin.

Isidore Raposo